La président ukrainien Volodymyr Zelensky a remercié le Premier ministre israélien Naftali Bennett qui « essaie de trouver un chemin pour la négociation avec la Russie ».
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé dans la nuit de dimanche 20 à ce lundi 21 mars que Jérusalem serait “le bon endroit pour trouver la paix” en évoquant les négociations avec la Russie qu’il appelle de ses vœux.
“Le Premier ministre israélien, Naftali Bennett, essaie de trouver un chemin pour la négociation avec la Russie et nous lui en sommes reconnaissants. Pour tous ses efforts, afin que tôt ou tard, nous puissions commencer la discussion avec la Russie. Peut-être à Jérusalem. C’est le bon endroit pour trouver la paix. Si c’est possible”, a dit le chef d’État dans une vidéo publiée sur Telegram.
Naftali Bennett a tenté de lancer une médiation entre l’Ukraine et la Russie, se rendant à Moscou pour rencontrer Vladimir Poutine, peu après le début de l’invasion, et multipliant les entretiens téléphoniques avec Volodymyr Zelensky.
Ce dernier a aussi ironisé sur les “propagandistes russes” qui ont “la tâche difficile”, “parce que pour la première fois dans l’histoire, un président d’une nation étrangère s’est exprimé via un enregistrement vidéo à la Knesset et devant toute la nation d’Israël. Le président de l’Ukraine, qui est accusé de nazisme en Russie, a parlé à la Knesset, devant la nation d’Israël”.
Israël veut trouver un équilibre
Le président russe Vladimir Poutine a traité les dirigeants ukrainiens de “néonazis” et a mis la “dénazification” de l’Ukraine parmi les objectifs de son offensive militaire lancée le 24 février.
Volodymyr Zelensky, lui-même d’origine juive, avait demandé dimanche à Israël de “faire un choix” en soutenant concrètement l’Ukraine face à la Russie, lors d’une allocution en visioconférence devant les députés du Parlement israélien.
Selon les médias israéliens, Naftali Bennett a rejeté à plusieurs reprises les demandes d’assistance militaire de Kiev.
Dans sa quête d’équilibre entre l’Occident et la Russie, l’État hébreu n’a pas rejoint le train des sanctions occidentales à l’encontre de la Russie et d’oligarques jugés proches du président Poutine, dont certains ont aussi la nationalité israélienne, à l’instar de Roman Abramovitch, propriétaire du club anglais de football de Chelsea.
Israël s’est cependant engagé la semaine dernière à ne pas permettre à Moscou et aux oligarques visés de “contourner” les sanctions et va déployer cette semaine une clinique dans l’ouest de l’Ukraine.