Selon les récentes révélations de la presse américaine, Roman Abramovich, qui tente de jouer les médiateurs entre Moscou et Kiev, a souffert de symptômes courant mars qui font penser à un possible empoisonnement. Il aurait eu très peur de mourir.
« Sommes-nous en train de mourir ? » Voilà ce qu’aurait demandé Roman Abramovich à ses équipes après avoir développé des symptômes faisant penser à un possible empoisonnement lors d’une réunion organisée à Kiev, courant mars, pour les négociations de paix entre l’Ukraine et la Russie. Amené à jouer un rôle de médiateur dans ces pourparqui se sont ouverts à Istanbul, l’oligarque russe de 55 ans aurait été pris pour cible, lui et au moins deux hauts responsables de l’équipe de négociateurs ukrainiens, selon les révélations du Wall Street Journal. Les sources du quotidien américain ont soupçonné les partisans d’une ligne dure à Moscou qui voudraient selon elles saboter les pourparlers visant à mettre fin à la guerre en Ukraine.
Le Novitchok, le poison de l’URSS
D’après les informations du New York Times, Abramovich se serait senti si mal qu’il aurait demandé au scientifique qui l’examinait s’il était en train de mourir Et selon le journaliste Christo Grozev, qui travaille pour le site d’information « Bellingcat », celui qui s’est résolu à mettre en vente Chelsea aurait été au contact de chloropicrine, un gaz très toxique et très instable, ou à de petites faibles doses de Novitchok, un poison neurotoxique d’origine soviétique. Ce produit avait notamment été utilisé en 2018 contre un ex-agent double russe, Sergueï Skripal. L’homme et sa fille Ioulia étaient tombés dans le coma après avoir été en contact avec le Novitchok en Angleterre. Ils avaient tous deux survécu, mais l’affaire avait provoqué une grave crise diplomatique.