L’attaque au couteau, mardi, contre trois religieux chiites iraniens, dont l’un est décédé, est venue assombrir le jeûne du ramadan en Iran. Une agression qui pourrait attiser les tensions entre chiites et sunnites, nombreux dans les provinces frontalières avec l’Afghanistan et le Pakistan, mais aussi parmi les réfugiés afghans vivant en Iran.
Cette attaque sans précédent a eu lieu dans la ville de Machhad, l’une des principales villes saintes du pays où se rendent chaque des millions de pèlerins iraniens, mais aussi étrangers. En début d’après-midi, l’agresseur pénètre à un moment de forte affluence dans l’enceinte du mausolée de l’imam Reza, le huitième successeur du prophète selon les musulmans chiite et l’une des figures les plus vénérées du courant.
Selon le gouverneur de la province, l’agresseur, un jeune homme d’une vingtaine d’années, selon les images, poignarde les trois religieux. Arrêté par les pèlerins, les autorités affirment qu’il s’agirait d’un extrémiste sunnite. Le procureur général de Machhad, Mohamamd-Hossein Doroudi, sans donner sa nationalité, déclare que quatre autres personnes avaient été arrêtées, soupçonnées de complicité avec l’agresseur. De son côté, l’agence Fars explique qu’il s’agissait d’un ressortissant étranger, sans doute un Afghan, rapporte notre correspondant à Téhéran, Siavosh Ghazi.
Les motivations de l’agresseur ne sont pas connues, mais « l’enquête préliminaire a révélé que l’agresseur avait commis cette action sous l’influence des courants takfiri », indique le gouverneur local, cité par le site de la télévision. Le terme takfiri, qui signifie littéralement « ceux qui lancent des anathèmes contre les personnes ne partageant pas leur idéologie », désigne en Iran et dans plusieurs pays les groupes jihadistes ou islamistes radicaux sunnites. Il y a cinq jours, deux religieux sunnites ont été tués dans une province voisine.
Tensions avec les déplacés afghans
Les réfugiés afghans sont très nombreux dans cette région frontalière avec l’Afghanistan. Selon le ministre des Affaires étrangères, un million d’Afghans sont arrivés en Iran, souvent clandestinement, depuis l’arrivée au pouvoir des Talibans, s’ajoutant aux trois à quatre millions d’Afghans déjà présents dans le pays.
Ces derniers jours, les vidéos montrant des rassemblements contre la présence des Afghans dans certaines villes ou encore des migrants afghans qui affrontent directement la police se sont multipliées sur les réseaux sociaux.
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