C’est une population de Sébikhotane qui ne sait pas par quel bout tenir la chose qui a fait face à la presse. En Assemblée générale, le collectif des impactés de la deuxième phase du Ter a étalé ses inquiétudes et menace de bloquer le démarrage des travaux.
L es populations de Sébikhotane, en particulier les impactés de la phase 2 du TER, ne font pas confiance à l’APIX et l’ont fait savoir au cours de l’assemblée générale qu’elles ont organisée dimanche. En effet, réunis dans le cadre d’un collectif, ces impactés de la phase2 du Train express régional en veulent à l’Apix qu’ils accusent de pratiques opaques dans le processus d’indemnisation et de libération des emprises sur le tronçon Diamniadio-AIBD. Ils dénoncent la démarche qui consiste « à appeler individuellement les impactés pour le dépôt de dossiers ».
Des inquiétudes entretenues par les nombreux changements sur le tracé initial du projet. Selon les membres du collectif, il était prévu que le train passe à côté de l’autoroute à péage, ce qui aurait permis de minimiser les impacts sur les riverains. « Ce qui n’aurait pas causé de dommages pour nous », disent ils. Un deuxième tracé prévu a été annulé à cause de la présence des cimetières.
Mais, pour eux, l’option finale risque de porter un énorme préjudice à la commune avec plusieurs centaines de maisons qui seront démolies. « Plus de 500 maisons sont concernées sans parler du poste de santé et autres installations commerciales. Il s’y ajoute que le TER va traverser toute la commune pour rallier l’AIBD sans qu’aucune gare ne soit prévue à Sébikhotane.
«Le train va traverser la commune et aucune gare n’est prévue dans le périmètre », déplorent ils. Un faisceau d’éléments qui a fini par réveiller les craintes, des inquiétudes et même des suspicions vis-à-vis de l’Agence d’exécution des grands travaux. « Nous, les impactés du TER de Sébikotane, sommes très stressés, très inquiets depuis que nous avons été recensés, il y a deux ans par l’APIX. Ils nous avaient mis au courant officiellement du passage du TER, mais cette fois-ci, ils veulent violer la procédure de libération d’emprises», déplore le coordonnateur du collectif.
Après cette alerte, les impactés de Sébikhotane se veulent catégoriques et annoncent un blocage du démarrage des travaux du tronçon de 19 km entre Diamniadio et Diass.
« Nous sommes prêts à tout pour empêcher le démarrage des travaux prévu dans peu de jours. Nous voulons qu’ils nous respectent et on les attend de pied ferme», annonce Iba Fall Diouf, le coordonnateur du collectif. Pour éviter toute mauvaise surprise, le collectif exige de l’APIX la suspension de « l’approche téléphonique» et l’invite à « privilégier le dialogue direct sur le terrain avec les concernés et le collectif » et à donner de plus de détails sur les informations relatives aux barèmes des indemnisations.
Au préalable, ils disent qu’une évaluation exhaustive des impacts doit être faite afin que les dédommagements soient «à la hauteur du préjudice subi». Cette deuxième phase du TER a été lancé le 05 mars dernier et les travaux dureront 17 mois pour un coût de 204 milliards de francs CFA
Sudquotidien.sn