Les patients qui fréquentent le centre hospitalier Thierno Mouhamadou Mansour Barro de Mbour, sont dans la galère à cause des relations très tendues entre les travailleurs de l’hôpital et le gestionnaire de Polimed, qui ont atteint de nouveaux sommets. En signe de protestation, les travailleurs de l’hôpital ont observé hier un arrêt de travail, qui a été préjudiciable aux malades.
Les travailleurs du centre hospitalier Thierno Mouhamadou Mansour Barro de Mbour sont acculés depuis la signature de la convention avec Polimed datant de 2015. Malgré les nombreux mouvements d’humeur menés par les syndicalistes (Sames, Syntras et Sutsas), à travers des sit-in, grèves, points de presse, pour dénoncer cette convention, la situation empire de jour en jour, au grand dam des malades.
Aujourd’hui, rien ne semble changer l’ambiance, en dépit de nombreux conciliabules pour rapprocher les positions, selon le porte-parole des travailleurs de l’hôpital, Papa Samba Ndiaye.
«Des réunions au ministère de la Santé et de l’action sociale avec les autorités de tutelle n’ont abouti, jusqu’à présent, à aucune décision concrète permettant de régler le problème de Polimed. Que des promesses qui sont faites. Pendant ce moment, les malades n’accèdent plus à l’imagerie médicale à Polimed, le personnel technique médical et paramédical est harcelé, menacé et agressé verbalement. Actuellement, le chef de service n’a plus accès à son bureau, car les serrures de la porte menant à son bureau, ont été changées, à son insu, depuis le 22 mars 2022», déplore Papa Samba Ndiaye.
En plus, le médecin urgentiste n’a plus accès à son bureau, à en croire les travailleurs de l’hôpital, alors que les techniciens de radiologie et les aides manipulateurs peinent à rentrer dans leurs fonds. «Ils n’ont pas été payés depuis le mois de février, et en plus d’être harcelés tous les après-midis par le gestionnaire de Polimed et ses agents, les obligeant à prendre les malades dont les tickets ne sont pas conformes à la réglementation de l’hôpital. Oui, Polimed oblige les malades à aller se faire rembourser à l’hôpital le ticket de garde ou payer un double ticket. Ce qui est contraire aux règles établies (les tickets sont payés à l’hôpital aux heures de garde, de 16h à 8h, et les jours fériés 24h/24h», rappelle le syndicaliste.
Pourtant, ces travailleurs ont bien rappelé que le système de garde est fait pour la continuité du service, dans le cadre des urgences. Selon eux, le gestionnaire de Polimed admet des malades non urgents en une journée et les impose l’après-midi, lors de la garde, à un seul technicien qui assure la garde.
«Ce qui détériore la qualité de la prise en charge et expose au risque de mauvais diagnostic et à l’épuisement physique et mental du technicien. Actuellement, il est impossible, pour le médecin-chef de la radiologie et ses techniciens, d’accéder à leurs bureaux et outils de travail, car le gestionnaire a fermé les portes et intimé l’ordre aux vigiles de Polimed de ne pas les laisser entrer dans le bâtiment», déclare le porte-parole des 3S (Sames, Syntras et Sutsas).
Aujourd’hui, les autorités sanitaires doivent régler ce différend, qui oppose les travailleurs de l’hôpital au gestionnaire de Polimed. En attendant, les malades devront prendre leur mal en patience.
Le Quotidien