Alors que la Cour suprême pourraient prochainement annuler l’arrêt Roe v. Wade qui avait légalisé l’avortement aux États-Unis en 1973, les démocrates craignent désormais que les républicains ne votent une loi interdisant l’avortement à l’échelle fédérale s’ils remportent les prochaines élections de mi-mandat.
Avec notre correspondant à Miami, David Thomson
En cas de victoire aux prochaines élections de mi-mandat, les conservateurs pourraient ne pas se contenter d’une annulation par la Cour Suprême de l’arrêt Roe v. Wade qui avait légalisé l’avortement en 1973. Une fois majoritaires à la chambre, ils pourraient enfoncer le clou en votant en plus une loi interdisant l’avortement au niveau national.
Cette loi fédérale ne laisserait plus le choix aux différents États de pratiquer ou non des IVG et restreindrait l’accès à l’avortement sur l’ensemble du territoire américain.
Cette possibilité confirmée par Mitch McConnell, le chef des républicains au Sénat, dans une interview à la presse américaine ce samedi, a immédiatement déclenché une tempête dans le camp démocrate. « Cela ferait de nous des demi-citoyennes et changerait les fondations de l’Amérique », s’insurge la sénatrice de New York, Kirsten Gillibrand qui espère mobiliser l’électorat démocrate sur ce thème en novembre pour des élections de mi-mandat qui s’annoncent très difficiles.
Avec ses collègues démocrates, Gillibrand doit voter mercredi pour faire du droit à l’avortement une loi. Le Sénat doit se prononcer ce mercredi pour faire passer une loi fédérale garantissant le droit à l’avortement. Elle n’a cependant aucune chance d’être votée car pour appliquer cette vieille promesse de campagne de Joe Biden, les démocrates auraient besoin d’une super majorité de 60 voix alors qu’ils n’ont même pas toutes les voix dans leur propre camp.