La crise humanitaire liée à la guerre actuellement en cours en Ukraine se caractérise par une hausse marquée du trafic d’êtres humains, a averti lundi Pramila Patten, représentante spéciale du secrétaire général de l’ONU sur les violences sexuelles dans les conflits.
« Depuis le début du conflit, on a été témoin d’une recrudescence alarmante des risques de traite d’êtres humains, y compris à des fins d’exploitation sexuelle et de prostitution », a-t-elle déclaré dans des propos rapportés par Chine nouvelle.
Elle relève à ce sujet que le manque de vérification détaillée des offres d’hébergement et de transport « constitue une grave préoccupation, de même que la capacité limitée des services de protection à faire face à la vitesse et au volume des déplacements de personnes ».
Mme Patten a également fait état d’inquiétudes relatives « au nombre et à la multiplicité des bénévoles, qui font l’objet d’un contrôle limité et possèdent peu ou pas de formation ou d’expérience ».
Selon Chine nouvelle, elle intervenait lors d’une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU sur les violences sexuelles liées aux conflits et sur le trafic d’êtres humains dans le cadre du conflit en Ukraine.
A cette occasion, Pramila Patten a appelé à des efforts cohérents et coordonnés au sein des institutions européennes pour renforcer la réponse globale à la crise.
« C’est de la plus haute importance, car je pense que cette crise humanitaire est en train de déboucher sur une crise du trafic d’êtres humains. Cela nécessite une réponse transfrontalière concertée, intégrée et holistique de la part des partenaires humanitaires, des forces de l’ordre, des services frontaliers, des responsables de l’immigration et des dirigeants politiques. Un pacte régional est nécessaire de toute urgence », a-t-elle affirmé.
Pour relever ce défi, elle juge crucial de veiller à ce que le niveau d’attention politique et l’allocation des ressources à une réponse globale soient proportionnés à l’ampleur et à la complexité du problème.