Un projet de formation de stadiers a été mené au Sénégal pour améliorer la sécurité dans les stades. Ce projet a été subventionné par la FIFA à hauteur de USD 110 975,62.
La sûreté et la sécurité lors des matches de football sont de grandes préoccupations en Afrique. En 2019, la FIFA a d’ailleurs signé un protocole d’accord historique avec la Confédération Africaine de Football (CAF) et l’Union Africaine (UA) à ce sujet. Depuis trois ans, des séminaires et des ateliers de travail consacrés à ces thèmes se sont enchaînés aux quatre coins du Continent Mère. A l’Ouest, au Sénégal, on a même innové en la matière, renseigne Fifa.com visité par Senego.
Avec le soutien du Programme Forward de la FIFA, un projet consacré à la formation de stadiers y a effectivement été mené à son terme. « Cela a été le premier programme de formation de la FIFA de ce type au Sénégal et, à ma connaissance, en Afrique de l’Ouest », confirme Demba Sarr, Responsable Sûreté Sécurité à la Fédération Sénégalaise de Football. « Le Sénégal en a pleinement tiré profit, le pays a gagné en légitimité. »
Sarr et son équipe étaient sur le pont ce 30 juillet à l’occasion de la rencontre Sénégal-Liberia qui se disputait au Stade du Sénégal – Abdoulaye Wade de Dakar. Et c’est dans la bonne humeur, malgré la défaite 1-2 des locaux, que s’est déroulé ce match comptant pour les qualifications pour le Championnat d’Afrique des Nations (CHAN) de la CAF 2023. « Les spectateurs viennent au stade pour le plaisir, cela doit rester un endroit joyeux. Nous devrions pouvoir y amener nos femmes et nos enfants sans inquiétude », martèle-t-il.
C’est en tant qu’intervenant que Demba Sarr a pris part à cette formation. Et pas moins de 300 hommes et femmes issues de toutes les régions du Sénégal l’ont suivi. La formation comprenait un volet théorique (90 heures d’enseignement) et un volet pratique (stages en tournoi, match, et autres évènements). « Ce sont des civils qui ont été formés à ces postes de stadiers », détaille Sarr. « Les spectateurs réagissent mieux aux civils qu’aux agents en uniforme. La médiation est plus facile. »