Ce lundi, le perchoir de l’Assemblée nationale est la fauteuil le plus convoité par la classe politique. Qui va se l’adjuger ? Tout peut arriver selon le politologue moussa Diaw.
«À Benno, le candidat n’a pas été très tôt dévoilé parce qu’il y a des craintes de vote sanction. Il y a aussi un manque de confiance vis-à-vis de ces députés qu’on ne maitrise pas. C’est ce qui explique ce séminaire à Saly visant, regrouper les parlementaires, jusqu’à l’élection pour éviter des surprises.»
Nul n’est à l’abri d’une surprise
«Personne n’est à l’abris de surprises. Aussi bien à la majorité qu’à l’opposition. On est dans l’incertitude pour le vote de ce lundi. Le président est bien conscient de cela, c’est pourquoi il n’arrête pas de sommer, de faire des mises en garde par rapport à des défiances, pour qu’il n’y ait pas de failles dans sa majorité. Car sa majorité n’est pas solide. Elle est fébrile, car ce n’est pas une majorité absolue.»
La candidature non dévoilée
«C’est la raison pour laquelle il a adopté cette stratégie de ne pas divulguer le candidat tôt. Parce que s’il n’y avait pas de risque il aurait choisi de divulguer tôt le candidat qu’il a choisi. Mais là il y a des risques.»
Le risque de vote sanction
«Si c’est un candidat au sein de l’Apr, comme des leaders qui ont été engagés dans la campagne, je pense à mimi Touré, ça ferait peut-être moins de réactions. Mais si c’est une candidature en dehors de l’Apr ça peut susciter des réactions et des votes sanction de certains qui n’accepteraient pas un candidat qui n’est pas issu de leurs rangs.»
Le risque des députés alliés
«Les députés socialistes pourraient aussi rejoindre leurs camarades qui sont dans l’opposition. Pourquoi pas ? Parce qu’on est en fin de mandat et il y a des calculs qui se font. Rien n’est sûr pour cette élection. Ce n’est pas sûr que ce soit remporté par la majorité. Et l’opposition pourrait gagner. Ça dépend de sa position. Va-t-elle se présenter en rang serré avec une candidature unique, tout reste à voir.»
Le risque pour Macky
«De toute façon, si le perchoir échappe à la majorité, cela veut dire qu’il faudra penser à autre chose en ce qui concerne le troisième mandat et d’autres projets politiques.»