« Ce qui se passe actuellement, on peut considérer que c’est un système qui n’a pas fonctionné…« , c’est là la réaction de Abdourahmane Diouf invité de Rfm matin. Évaluant la situation qui sévit actuellement à Dakar, avec le manque criard en eau, l’ancien Dg de la Sones déplore le fait que des ménages, depuis plus de trois (3) mois, sont obligés de se réveiller « à 4 heures du matin » pour aller chercher cette denrée devenue aussi rare.
Le porte-parole du parti Rewmi d’Idrissa Seck fait des constats sur la pénurie d’eau. « Le système de l’eau au Sénégal ne marche pas; alors, lorsqu’on discute avec ceux qui sont dans le secteur, ils disent que notre expertise est reconnue par la Banque mondiale, les institutions internationales, on a fait 99% de taux de couverture, on exporte notre expertise en République démocratique du Congo…’ Le fait c’est que ce système ne marche« , regrette M. Diouf qui liste les éléments qui expliquent cela.
Le premier, dénonce-t-il, c’est que la gestion de l’eau soit « un monopole privé« . Depuis la réforme, en 1996, alors qu’il était étudiant, bien avant qu’il ne soit Dg de la Sones, il dit avoir déploré cela. « Le monopole public n’existe plus dans le monde. Si l’Etat ne parvient pas à gérer, qu’il remette ça à des privés qui seront en concurrence…« , préconise-t-il, tout en recommandant de ne pas seulement se limiter à une seule entreprise privée. Une tâche qui incombe à l’Etat du Sénégal.
Les autorités sont en train de négocier le renouvellement du contrat avec la Sde au moment où des sociétés françaises telles que Veolia, Suez lorgnent ce marché. Pour sa part, l’ex-Dg de la Sones estime que l’Etat n’a pas tiré des leçons des conséquences.
« Pourquoi la situation est telle que la Sde est aussi puissante aujourd’hui, au point de ne rendre compte à personne, c’est parce qu’à chaque fois que le contrat de la Sde est arrivé à terme, on leur concède des avenants. Et à chaque avenant, la Sde en profite pour grignoter…«
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