La situation est qualifiée de « critique » par les autorités. Au centre de crise, l’heure est à l’élaboration du protocole de fonctionnement de la toute nouvelle cellule. Une étape obligatoire pour poser les bases. « Si on agit chacun de son côté, tel qu’on l’a fait depuis toujours, ça ne peut pas être efficace », affirme Mamitiana Andriamanjato, le directeur de cabinet du ministère de l’Environnement et du Développement durable.
« Il y a déjà eu des protocoles techniques, mais là, [le but] c’est vraiment de mettre sur la table tous ces protocoles propres à chaque ministère et d’en concevoir un, unique, où tout le monde va savoir quelle est sa tâche, ses attributions, pour être efficace face à cette situation d’urgence. »
Vers un décret officiel
Malgré ce protocole en construction, la cellule est déjà opérationnelle, expliquent les autorités. « Aujourd’hui, on reçoit les données via satellites qui nous permettent d’avoir des informations à jour sur les points de feu et leur évolution. D’autre part, on reçoit aussi des informations de la part des gens sur terrain, des fokontany (les quartiers, NDLR), des maires, des élus, qui nous informent en temps réel des départs de feu. Une fois toutes ces données en main, la cellule de crise identifie les mesures urgentes à prendre et donne les directives auprès de toutes les entités concernées pour faire face à ces feux. Et sur terrain, le combat implique tout le monde : le maire, les forces de l’ordre, les élus, les autorités locales, et la population locale. »
Un décret devrait être pris prochainement pour définir officiellement les attributions de la cellule de crise et la durée de sa mission.
Mardi matin, deux nouveaux graves incendies se sont déclarés, l’un dans la réserve spéciale d’Ambohitantely, dans le district d’Ankazobe, à 150 km de la capitale, l’autre, dans l’aire protégée de Tandavanala, dans le district de Ihorombe, mettant en péril une faune et une flore endémiques à ces lieux.