L’Ong Jamra a renoncé à toute action judiciaire à l’encontre de la Présidente du concours Miss Sénégal, Amina Badiane. Cette dernière était au centre de la controverse dans l’affaire de viol présumé de Ndèye Fatma Dione, Miss Sénégal 2020. Depuis l’éclatement de cette affaire, en novembre 2021, aucune preuve de viol n’est attestée. La montagne a bel et bien accouché d’une souris après un an de…gestation.
Le temps reste le meilleur juge. L’affaire de présumé viol de Ndèye Fatma Dione avait provoqué, une vague d’indignation au sein de certaines organisations religieuses et féministes. Certaines figures avaient fait porter le chapeau, à Amina Badiane, la promotrice de cet événement de beauté, Miss Sénégal. Mame Matar Guèye de l’Ong Jamra faisait partie des personnes qui s’étaient distinguées par leur prise de position contre le comité d’organisation du concours Miss Sénégal. Comme lui, d’autres religieux avaient voué aux gémonies le concours et les organisateurs.
Le 19 novembre 2021, le président de l’Ong Jamra, Mame Mactar Guèye avait porté plainte contre l’organisatrice. Le 22 novembre 2021, le président de la même structure avait annoncé une campagne de sensibilisation des sociétés commerciales notamment les sponsors afin qu’ils rompent tout contrat avec le comité d’organisation. Mieux, il avait également sollicité le retrait pur et simple de la « la licence de celle qui avait acheté les droits d’organisation du plus grand concours de beauté du Sénégal ».
Entre 2021 et 2022, l’eau a coulé les ponts. Et, on peut même déduire que la montagne a accouché d’une souris. Le religieux a décidé de retirer sa plainte car au fil du temps, il n’y a aucun élément pouvant attester un viol. Plus grave, il s’est révélé que les témoignages des anciennes Miss étaient faux et que ces dernières étaient animées par la mauvaise intention d’enfoncer l’organisatrice Miss Sénégal, Amina Badiane. C’est en foi de quoi, que le religieux a décidé de retirer sa plainte. Tout trame vers l’épilogue d’une affaire qui avait tenu en haleine le Sénégal pendant plusieurs semaines.
Quoi qu’il en soit, cette affaire était un fait marquant en 2021. Elle avait remis au goût du jour l’intérêt de l’organisation de ce concours, les critères de sélection et tout ce qui se passait dans les coulisses de l’organisation avant, durant et après le concours.
Pour se défendre, Amina Badiane a fait une sortie malencontreuse. Tous ont souvenance qu’elle avait affirmé que les filles victimes de viol sont consentantes (« Kouniou violer yawla nex »). Cette déclaration avait mis le feu au poudre. Les organisations de défense des droits des femmes étaient sorties de leur hibernation exigeant des excuses publiques de la part de Amina Badiane. La dame avait fini par retirer ses propos.
Pour l’histoire, Ndèye Fatma Dione, la Miss 2020 avait affirmé qu’elle était victime de viol après l’organisation du concours en insinuant la complicité des organisateurs. Les regards inquisiteurs étaient alors tournés vers le comité d’organisation avec sa tête, Amina Badiane. Un an plus tard, nous sommes loin de l’effet de bombe de novembre 2021.
IGFM