Les capitaines Sidsoré Abdoul Kader Ouédraogo, Hassan Salem Diallo et Didas Charles Ouédraogo, qui avaient accompagnés le président déchu le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba au Togo depuis le coup d’Etat du 30 septembre dernier, ont été mis aux arrêts et remis aux autorités burkinabè, il y a quelques jours, a rapporté lundi, l’Agence d’information du Burkina (AIB).
Ce sont ces trois pilotes qui avaient évacué Damiba vers le Togo à bord d’un aéronef de l’armée burkinabè. « Ils sont accusés de vol d’aéronef, de désertion et de préparer un complot contre les nouvelles autorités burkinabè depuis le Togo, leur terre d’exil », a indiqué l’AIB citant des sources proches du dossier.
« Des messages interceptés par les hommes du Président Ibrahim Traoré auraient trahi les trois capitaines sur leurs intentions d’en découdre avec les nouvelles autorités. Ce qui aurait poussé Lomé à les renvoyer dans leur pays. Aussitôt arrivés à Ouagadougou il y a trois jours, les trois jeunes officiers auraient été placés en résidence surveillée », a pour sa part écrit Radio Oméga (Privée).
L’arrestation des trois officiers a été confirmée à l’Agence Anadolu par une source policière qui souligne que « tout s’est joué en fin de semaine dernière » sans plus de précision.
C’est le capitaine Sidsoré Abdoul Kader Ouédraogo qui a lu le 24 janvier 2022, la déclaration (du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration/ MPSR) de prise de pouvoir de Damiba, lors du coup d’Etat contre le président Roch Marc Christian Kaboré.
Le 30 septembre dernier, soit huit mois après, Damiba a été à son tour renversé par un groupe de militaires dirigé par le capitaine Ibrahim Traoré, membre également du MPSR.
Le capitaine Traoré et ses hommes avaient expliqué la destitution de Damiba par les choix « hasardeux » de ce dernier, qui « ont progressivement » affaibli le système sécuritaire du Burkina Faso en proie aux attaques terroristes.
Âgé de 34 ans, Traoré conduit une transition politique de 21 mois, à compter du 02 octobre, selon la charte de la transition qui précise que le capitaine n’est pas éligible à l’élection présidentielle qui sera organisée en 2024.