Aux Etats-Unis, il est déjà très simple d’acheter légalement une arme à feu et les Américains auraient même dû pouvoir, à partir de ce mercredi 1er août, s’en fabriquer une facilement chez eux. Il aurait suffi pour cela d’une imprimante 3D et de télécharger les plans de pistolets mis en ligne par une société spécialisée. Mais un juge fédéral a bloqué in extremis l’autorisation de diffusion de ces modes d’emploi, grâce auxquels il est possible de se doter d’une arme certes en plastique, mais fonctionnant comme une vraie et avec des balles réelles. Des armes sans traçabilité et qui échapperaient aux détecteurs de métaux.
Avec notre correspondant à New York,Grégoire Pourtier
Cody Wilson s’est plié ce mardi soir à l’injonction de dernière minute de la justice américaine. Sur le site internet de sa société, on peut toujours consulter le catalogue des produits qu’il compte vendre, mais il n’est pas possible de télécharger des plans pour se fabriquer une arme à feu grâce à une imprimante 3D.
Cependant, alors que la diffusion aurait dû être officiellement autorisée à partir de ce mercredi, au moins un mode d’emploi était accessible dès vendredi dernier.
Et il y a quelques années, 100 000 téléchargements avaient été effectués avant que les autorités n’interviennent.
Faux espoir
Cody Wilson se bat en effet depuis longtemps pour son projet. En juin, il pensait avoir gagné la bataille, quand le gouvernement fédéral l’avait autorisé à commercialiser ses plans de pistolets.
Mais la polémique a pris de l’ampleur, et si les politiques ont échoué à faire interdire la diffusion des documents, c’est finalement un juge fédéral de Seattle qui a pris la responsabilité de bloquer le processus. Provisoirement, en attendant une législation claire.
Cody Wilson va donc continuer de plaider la liberté d’information et celle de s’armer. Mais 30 000 personnes meurent déjà par balle chaque année, aux Etats-Unis et même Donald Trump n’a pas semblé emballé par cette innovation technologique.