Le monde des affaires a été surpris d’apprendre à travers certains quotidiens l’affaire d’escroquerie de haut vol opposant le directeur général d’Ecotra, Abdoulaye Sylla, au financier Sakiyoulahi Sow, propriétaire de la société SIRAJ FINANCIAL HOLDING basée au Togo. Comme relaté dans la presse de ce jeudi, Abdoulaye Sylla d’Ecotra avait décidé de porter plainte contre Saki à qui il avait remis 5 milliards pour aider Saki Sow à racheter de l’Etat togolais la Société interafricaine de banque (SAIB) basée à Lomé.
« Dans le cadre d’un tour de table pour l’acquisition de la Banque Société Inter Africaine de Banque (SIAB) au Togo, Monsieur Zakiilouhai SOW avait sollicité notre société pour participer au rachat de la Banque. C’est dans ce cadre que nous avions décidé de participer au capital de la Banque à racheter, à hauteur de CINQ MILLIARDS (5.000.000.000) FCFA. Sur la demande du sieur Zakiilouhai SOW, notre société a donc procédé dans le cadre de cette opération, en date du 21 juillet 2017, au virement de la somme de CINQ MILLIARDS (5.000.000.000) FCFA dans les livres du Trésor Togolais, afin de payer notre participation à l’opération » écrivent les conseils d’Ecotra dans la plainte adressée au Procureur du Tribunal de Grande instance de Dakar.
« L’opération ne s’étant pas bouclée, et ayant appris que l’Etat Togolais avait mis fin à l’opération de rachat, nous nous sommes rapprochés du liquidateur en vue d’obtenir la restitution de nos fonds, et c’est avec une grande surprise que ce dernier nous a opposé une fin de non-recevoir, en nous faisant observer que les fonds appartiendraient au sieur Zakiloulaye SOW, via sa société SIRAJ FINANCIAL HOLDING, et en mettant à notre disposition la convention signée avec sa société. Notre deuxième grande surprise fut de constater que le sieur Zakiloulahi SOW avait créé une société SIRAJ FINANCIAL HOLDING au TOGO, dont il nous avait dissimulé l’existence, et au nom de laquelle il avait procédé à la signature du protocole de rachat, à l’exclusion de notre société. Mais plus grave, le sieur Zakiloulahi SOW avait utilisé notre argent, non pas afin de nous permettre de participer au rachat, mais pour acquérir, pour le compte de sa société togolaise SIRAJ FINANCIAL HOLDING, les parts détenues par la Lybian Foreign Bank dans le capital de la SIAB, soit
94,07040 % des actions, dans le cadre d’une convention de portage par l’Etat du Togo en date du 10 août 2018 » précisent les conseils d’Ecotra. Qui ont alors saisi le procureur de la République d’une plainte contre Saki Sow pour obtenir le remboursement des 5 milliards de frs et obtenir le paiement d’un préjudice financier d’un milliard.
Zaki Sow sauvé de la prison par une médiation pénale
Zaki Sow, un grand financier connu du monde des affaires de Dakar et de la sous-région et ancien cadre de la Banque islamique, risquait tout simplement la prison pour escroquerie. Arrêté le mardi, il a été déféré au Parquet le mercredi. Les multiples interventions de connaissances communes des deux parties ont permis de favoriser une médiation pénale. Le protocole d’accord issu de la médiation indique que « Les parties conviennent et affirment que la somme de 6.952.490.000 FCFA versée dans le cadre du protocole d’accord liant la Siraj Finance Holding , la SIAB et l’État du Togo provient respectivement de SFH pour la somme de 1.952.490.000 FCFA et de la société ECOTRA pour la somme de 5.000.000.000 FCFA ainsi que cela résulte par ailleurs du virement opéré directement par cette dernière dans les livres du Trésor togolais par virement en date du 21 juillet 2017 ».
« Le présent accord qui reconnait la propriété de la société ECOTRA sur la somme de 5.000.000.000 ci-dessus visée, vaut cession de la créance de la SFH dans le cadre du protocole d’accord le liant à l’Etat togolais et la SIAB, ainsi que tous les droits et actions en vue de poursuivre et d’obtenir le remboursement de ladite somme auprès de l’État du Togo et de la SIAB ou tout repreneur substitué dans le cadre de la reprise de la SIAB. Monsieur Sakiyoulahi SOW s’engage, au nom et pour le compte de la société SFH dont il déclare détenir tous les pouvoirs, à matérialiser ledit accord par devant notaire au plus le
22 janvier 2023 », ont lu nos confrères du journal Le Témoin dans le protocole d’accord conclu jeudi et qui a permis à Zaki Sow d’échapper à la prison