Les six soldats de l’armée djiboutienne capturés par le mouvement rebelle du FRUD-armé le 7 octobre ont été libérés mercredi 21 décembre. Ils avaient été capturés lors de l’attaque d’un poste militaire dans le nord du pays, au cours de laquelle sept autres soldats avaient été tués.
C’est une médiation à la fois du gouvernement fédéral d’Addis-Abeba, des autorités régionales de l’Afar et de chefs coutumiers, qui a supervisé la libération des soldats djiboutiens capturés. C’est à leur initiative que des pourparlers avaient été engagés, sitôt après l’attaque, avec la direction du FRUD-armé, qui demandait en contrepartie la libération de civils accusés de liens avec l’attaque du 7 octobre à Garabtissan.
Toutefois, l’objectif affiché des médiateurs éthiopiens, selon une bonne source, était en premier lieu d’obtenir la libération des soldats, comme cela avait été le cas en 2018 grâce à une médiation similaire. Deux militaires détenus par le FRUD-armé avaient alors été remis aux autorités coutumières de Tadjourah avant que, un peu plus tard, des civils, que les autorités accusaient là aussi d’être en lien avec la rébellion, ne soient libérés de la prison de Gabode.
Cette libération des six soldats, détenus jusque-là dans le maquis, a été confirmée par le ministère éthiopien des Affaires étrangères, qui affirme les avoir « remis au gouvernement de Djibouti ». Les autorités djiboutiennes quant à elles n’ont fait aucun commentaire. Le mouvement FRUD-armé, qui recrute parmi la communauté afar qui se dit marginalisée, est officiellement classé comme « terroriste » par le gouvernement et ses dirigeants sont recherchés par la justice.