Le président sud-coréen Moon Jae-in a été reçu à l’Elysée par Emmanuel Macron ce lundi 15 octobre. Il a répété qu’il fallait continuer à négocier avec le régime de Pyongyang sur le désarmement nucléaire. Une position partagée par le président français qui pose ses conditions. La France n’entend pas établir de relations diplomatiques avec la Corée du Nord sans signes tangibles de dénucléarisation.
« Nous attendons maintenant des engagements précis de Pyonyang démontrant sa volonté réelle de s’engager dans un processus de démantèlement de ses programmes nucléaire et balistique », a expliqué Emmanuel Macron à l’issue d’un entretien avec Moon Jae-in, qui effectue une tournée européenne devant le mener aussi à Rome, Bruxelles et Copenhague.
Dans l’attente de ces engagements vers une « dénucléarisation complète, vérifiable et irréversible », la communauté internationale doit maintenir les sanctions contre Pyongyang, a martelé le président français.
Le président sud-coréen a souligné de son côté la nécessité d’envoyer au dirigeant nord-coréen Kim Jong-un le signal qu’il avait « fait le bon choix » en s’engageant vers une dénucléarisation. « Pour qu’ils puissent s’engager dans ce processus de dénucléarisation, le Conseil de sécurité de l’ONU doit jouer un rôle actif et la France a un grand rôle à jouer, c’est ce que j’ai demandé à M. Macron », a-t-il estimé.
Pas de lien diplomatique « à ce stade »
Emmanuel Macron a offert l’expertise technique de la France, puissance nucléaire, si « un processus de négociations venait à s’engager ». La France n’envisage en revanche pas « à ce stade » d’établir de relations diplomatiques avec Pyongyang. Des relations évaluées « à l’aune des progrès sur les dossiers nucléaire et balistique, des relations intercoréennes et de la situation des droits de l’homme ».
« C’est en fonction des évolutions qui seront constatées sur le terrain que nous envisagerons des évolutions d’une part en termes de relations bilatérales diplomatiques, d’autre part en termes de politique des sanctions sur le plan international », a insisté le chef de l’Etat français, avant de conclure : « Il est bon de garder des leviers pour s’assurer qu’il y ait des changements ».