Le verbe facile, l’homme s’était pourtant emmuré dans un mutisme assourdissant, adoptant la loi de l’Omerta, le silence. Et hier, Birahim Seck a fait feu de tout bois. Le coordonnateur du Forum civil s’est épanché sur toutes les questions brûlantes.
De la bonne gouvernance au financement du Forum civil en passant par la justice, l’agriculture et les élections, le successeur de feu Mouhamed Mbodj à la tête de cette organisation de la société civile n’a esquivé aucune question. Même si câblé par « L’Observateur », « Monsieur dénonciateur » n’a pas voulu évoquer la « scission »interne qui ampute le Forum civil. Notamment avec la mise sur pied du forum citoyen, conduit par docteur Binette Ndiaye. Birahim Seck est d’attaque. Que des révélations ! Gouvernance.
« Le gouvernement du Sénégal fait des efforts importants pour la préservation des deniers public par la réactivation de la Crei, la création de l’Ofnac, l’adhésion à l’Itie et l’adoption de la loi sur le blanchiment des capitaux ainsi que l’adoption de la loi sur la déclaration du patrimoine. Cependant le Forum civil appelle le président de la République à renouer avec les pratiques de la bonne gouvernance entamées en début de son mandat, à remplacer le Directeur général de l’Autorité de régulation des marchés (Armp).
Aussi il demande au Conseil de régulation de l’Armp, à la Direction centrale des marchés publics (Dcmp), au ministre de l’Economie et au président de l’Assemblée nationale d’apporter des éclairages sur les 837 milliards de marches attribués directement et immatriculés dans le cadre de Conventions de financement ainsi que les financements non concessionnels et non préférentiels. Non sans exhorte l’Ofnac et l’inspection général de l’Etat à respecter la loi en publiant respectivement les rapports sur l’Etat de la gouvernance et la reddition des comptes de 2016 et 2017. Agriculture.
« Malgré les montants importants injectées dans le monde rural, les populations continuent de souffrir et les inégalités persistent. Il est important que le gouvernement fasse preuve de transparence, en produisant des informations exhaustives sur les 78 milliards consentis pour l’acquisition d’équipement et de matériels agricoles.
Mais aussi sur les 302 milliards investis pour l’achat de semences, et de fertilisants et pour soutenir des prix au producteurs bénéficiaires, des différents mécanismes de subventions sur les intrants et de faire une évaluation exhaustive des ressources allouées à l’équipement rural, aux semences et d’autres intrants.»
dakarmatin