La force kurdo-arabe des FDS soutenue par la coalition internationale dirigée par les Etats-Unis a annoncé ce 11 novembre reprendre son offensive contre le groupe Etat islamique dans l’est syrien, dix jours après l’avoir subitement suspendue en raison des tensions avec la Turquie dans le nord du pays.
Avec notre correspondant à Beyrouth, Paul Khalifeh
La suspension de l’offensive des Forces démocratiques syriennes (FDS) contre le groupe Etat islamique (EI) avait été justifiée par les menaces turques d’attaquer les régions contrôlées par les Kurdes, à l’est de l’Euphrate, en Syrie.
Le gel des opérations a coïncidé aussi avec de durs revers subis face à l’EI dans la province orientale de Deir Ezzor. Les FDS ont perdu une centaine de combattants, fin octobre, lors d’une contre-attaque des jihadistes, qui leur a permis de reprendre du terrain perdu et de rétablir la jonction avec la frontière irakienne.
Apaisement des tensions avec la Turquie
Pour rassurer les Kurdes, l’armée américaine a déployé des patrouilles le long de la frontière entre le fief kurde en Syrie et la Turquie. Washington a aussi intensifié ses contacts avec Ankara, et ses démarches semblent avoir abouti à une désescalade. La baisse de la tension avec la Turquie a permis aux FDS de se concentrer de nouveau sur la bataille contre les jihadistes.
Des renforts ont commencé à être envoyés au sud de la province de Deir Ezzor, où le groupe Etat islamique dispose encore d’une poche fortifiée, défendue par près de 2500 combattants. Les préparatifs devraient durer quelques jours avant que les FDS ne soient prêtes à reprendre l’offensive contre les jihadistes.
rfi
