Sept casques bleus (six Malawites et un Tanzanien) ont été tués et 10 autres blessés le 14 novembre au cours de l’offensive conjointe menée depuis le début de la semaine par l’armée congolaise (FARDC) et la Monusco pour lutter contre les présumés rebelles ADF (Allied Democratic Forces) qui sévissent dans le territoire de Béni. Un casque bleu est aussi porté disparu. Selon l’ONU, l’armée congolaise a également essuyé des pertes mais ce 15 novembre au soir, elle n’avait pas communiqué son bilan.
C’est la plus lourde perte enregistrée par la Monusco depuis l’attaque contre sa base de Semuliki en septembre dernier. Mais cette fois, c’est dans le cadre d’une offensive menée dans la forêt de Mayangose, considérée comme l’un des bastions des ADF (Allied Democratic Forces) présumés.
Une offensive menée au sol par l’armée congolaise et la brigade d’intervention de l’ONU censée être la mieux équipée et la mieux entraînée. Avec en plus un appui aérien. Plusieurs hélicoptères de combats de la Monusco étaient déployés. Mais les présumés ADF ont opposé une « une forte résistance », explique Florence Marchal, la porte-parole de la mission.
L’ONU assure que l’opération lancée en début de semaine a tout de même permis de reprendre quelques positions, et de capturer plusieurs combattants ADF présumés. Mais ces derniers confirment une fois encore qu’ils se sont considérablement renforcés.
Depuis septembre, le rythme de leurs attaques et massacres s’est accéléré, resserrant leur étau autour de la ville de Béni, déjà en proie à l’épidémie d’Ebola. C’est d’ailleurs dans le cadre de la lutte contre ce virus que la Monusco a décidé de reprendre ses opérations conjointes avec les FARDC, interrompues depuis de longs mois.
Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, condamne ce qu’il qualifie d’« assassinat » de ces casques bleus, appelle tous les groupes armés à « cesser » leurs activités « déstabilisatrices » et encourage les autorités congolaises à « appréhender et traduire en justice » les auteurs d’attaques menées contre les civils, les forces de sécurité nationale et les casques bleus en RDC.