Après les incidents survenus dimanche en mer d’Azov qui ont opposé les marines russes et ukrainiennes, le conseil de sécurité de l’ONU s’est réuni en urgence à New York lundi soir. Kiev et Moscou avaient réclamé cette session pour exposer leurs arguments. Particulièrement houleuse, la réunion s’est terminée sur une passe d’armes russo-occidentale. Malgré les appels à la désescalade, Moscou maintient la pression en mer d’Azov.
Avec notre correspondante à New York, Marie Bourreau
Une heure et quart de dialogue de sourds entre les Occidentaux d’un côté qui condamnent unanimement l’agression russe et la violation de la souveraineté de l’Ukraine, et la Russie de l’autre qui assure qu’elle fait les frais d’une tentative de complot de Kiev et de son président Porochenko en difficulté dans les sondages.
A part les traditionnels appels au calme, à la retenue et la demande des restitutions de ses bateaux et de ses marins à l’Ukraine, il ne fallait pas attendre grand-chose de cette réunion où Moscou -membre permanent du conseil de sécurité et doté du droit de veto- a empêché toute action depuis 2015.
Les diplomates n’ont pas semblé soutenir la demande ukrainienne de mettre de nouvelles sanctions sur la Russie. La situation est pourtant particulièrement inquiétante. Il s’agit des incidents les plus graves depuis quatre ans: Kiev a accusé Moscou de préparer une offensive terrestre et de vouloir récupérer la ville portuaire de Mariupol, ce que le représentant russe a démenti.
Il a toutefois dénoncé en filigrane le soutien occidental à Kiev et prévenu de lourdes conséquences si la souveraineté de Moscou était à nouveau entravée en mer d’Azov.
RFI