Trump défend l’usage de gaz lacrymogène pour stopper les migrants à la frontière

Donald Trump a défendu ce mardi 27 novembre l’usage de gaz lacrymogène pour repousser des migrants à la frontière entre le Mexique et les Etats-Unis. Ceux-ci voulaient entrer sur le territoire américain pour déposer une demande d’asile. Les images de familles avec enfants fuyant les gaz ont provoqué un tollé, mais sans troubler le président américain

En meeting dans le Mississippi, Donald Trump a rapidement taclé la polémique par l’un de ses slogans anti-immigration favoris : « Personne ne rentre dans notre pays de façon illégale », a lancé le président américain à ses partisans.

Interrogé par des journalistes, ce mardi 27 novembre, Donald Trump ajoute que l’usage de gaz lacrymogène pour repousser les migrants n’est pas un sujet pour lui. « Il s’agit d’une forme de gaz très légère et très sûre, a-t-il déclaré, accusant les migrants de mise en scène. Certains de ces gens ne sont pas des parents. Ils ne font qu’attraper des enfants parce qu’ils pensent que cela va leur donner des avantages à cause de ces lois folles que notre Congrès devrait réformer. »

Usage disproportionné de la force

Dimanche 25 novembre, près de 500 migrants originaires d’Amérique centrale ont tenté de passer en force en escaladant les grilles de la frontière après avoir submergé les forces de l’ordre côté Mexicain. Ils ont été stoppés net dans leur course par les tirs nourris de gaz lacrymogène de la police américaine.

Dans cette foule, beaucoup d’hommes, mais aussi des femmes et des enfants. La police américaine a donc été accusée de faire un usage disproportionné de la force pour les repousser.

Une photo de la scène de l’agence Reuters est notamment devenue virale sur les réseaux sociaux et a choqué aux Etats-Unis : on y voit une migrante en panique fuir avec ses deux fillettes dans les bras au milieu de ces lacrymogènes. Certains commentateurs américains sont allés jusqu’à comparer cette photo à celle des manifestations dans la bande de Gaza.

Maria Lila Meza Castro fuient les gaz lacrymogène tirés par la police américaine, avec ses deux filles jumelles de 5 ans, le 25 novembre 2018.
rfi