En France, l’ex-présidente du syndicat de la magistrature Françoise Martres comparaît ce mardi 4 décembre pour « injures publiques » après la révélation de l’existence, dans les locaux du syndicat, d’un panneau de photos visant des personnalités politiques de droite.
Sur le « mur des cons », les visages de nombreux politiques étaient affichés, tels Nicolas Sarkozy, Brice Hortefeux ou encore Nadine Morano. A chaque fois qu’une personnalité déplaisait, sa photo était épinglée, avec cette mention : « Avant d’ajouter un con, vérifiez qu’il n’y est pas. »
Un humour potache dans un cadre privé, se défend le syndicat de la magistrature. Laurence Blisson, secrétaire générale du syndicat, regrette que certains profitent de cette affaire pour mettre en cause l’impartialité des juges : « Le syndicalisme n’est pas contraire avec l’exigence d’impartialité du juge. Cette idée d’un juge neutre, elle est un fantasme qui est extrêmement à la fois irréaliste et dangereux. »
Quatre jours d’audience
Clément Weill-Raynal, journaliste à France Télévision, est l’auteur de la fuite. Il était tombé sur le mur des cons lors d’un reportage, et le débat sur l’éthique des magistrats s’impose, estime-t-il : « Il y a des choses plus dramatiques dans l’existence que de se faire traiter de cons. On pourrait en sourire. Ce n’est pas simplement un procès en injures publiques, il y a un enjeu assez important, c’est de savoir si certains magistrats se conduisent oui ou non comme des commissaires politiques. »
Quatre jours d’audience sont prévus pour des débats qui iront bien au-delà du champ de l’injure publique.