C’est une nouvelle semaine difficile qui attend Theresa May alors que la Première ministre britannique revient ce lundi devant les députés pour leur faire part de ses discussions au Conseil européen de Bruxelles sur le Brexit. La dirigeante n’a pas obtenu les assurances qu’elle escomptait pour convaincre les députés de voter pour son accord de retrait qu’elle a dû reporter sine die de peur qu’il ne soit rejeté. Si bien que Westminster bruisse actuellement de différentes solutions pour résoudre la crise.
Et maintenant que va-t-on faire ? Les parlementaires britanniques, mais aussi, et c’est nouveau, plusieurs ministres de Theresa May se demandent désormais tout haut, en public, comment sortir de l’impasse sur le Brexit alors que de l’avis général, l’accord de retrait de la Première ministre n’a aucune chance en l’état d’être approuvé par le Parlement.
Une idée revient avec insistance ces derniers jours qui consisterait à tenir une série de « votes indicatifs » à la Chambre des communes. Ils permettraient aux députés de s’exprimer librement sur différentes options, par exemple un Brexit sur le modèle norvégien ou sur le modèle canadien ou bien une sortie sans accord ou encore la tenue d’un second référendum qui bénéficie d’un nouvel élan.
Bref, des consultations dans l’espoir de dégager une majorité autour d’un Plan B alors qu’approche à vitesse grand V la date fatidique du 29 mars et de la sortie effective du pays du bloc européen.
A contre-courant, Theresa May, elle, revient devant les députés ce lundi pour les prévenir qu’elle n’abandonne pas son plan et que les négociations avec l’Europe vont se poursuivre à Londres et à Bruxelles durant Noël.
La dirigeante va aussi réunir mardi comme chaque semaine son cabinet pour galvaniser ses troupes. Mais son attitude inflexible et le fait qu’elle ait survécu de justesse à un vote de défiance de son propre parti accroissent sa vulnérabilité.
rfi