L’administration fédérale américaine est menacée de paralysie à partir de ce vendredi 21 décembre. Donald Trump a prévenu hier jeudi qu’il ne signerait pas de loi budgétaire qui ne comprenne pas le financement du mur qu’il souhaite ériger à la frontière avec le Mexique. Les sénateurs pensaient avoir trouvé un compromis, mais la Maison Blanche a décidé de s’y opposer.
« Financez le mur ou je paralyse le gouvernement fédéral », menace Donald Trump depuis dix jours. Mercredi soir, les élus pensaient avoir trouvé une solution avec le vote au Sénat d’une rallonge budgétaire qui permettait à l’administration fédérale de fonctionner jusqu’au 8 février, rapporte notre correspondante à Washington, Anne Corpet.
La Maison Blanche se disait prête à trouver d’autres sources de revenus pour financer le mur. Mais ce jeudi, le président a bousculé la table : après une rencontre avec les parlementaires républicain, Donald Trump annonce qu’il ne signera pas de budget qui n’inclue pas l’argent nécessaire pour son mur, une de ses promesses de campagne.
« Il y a un débat sur le financement de la sécurité à la frontière et du mur. J’ai très clairement donné ma position : toute mesure qui finance le gouvernement doit inclure la sécurité à la frontière, a déclaré Donald Trump. Elle le doit. Pas pour des raisons politiques mais pour notre pays. Pour notre sécurité. Il s’agit de la promesse solennelle de défendre et de protéger les Etats-Unis d’Amérique, c’est notre obligation sacrée. Nous n’avons pas le choix. »
Le président a dit espérer un accord avec le Congrès mais le temps presse : les deux chambres et la Maison Blanche doivent s’entendre avant ce vendredi soir minuit. A plus longue échéance, la Chambre des représentants passera sous majorité démocrate le 3 janvier, ce qui compliquera encore la tâche de Donald Trump.
source:rfi