Reprenant le symbole des « gilets jaunes » de France, des centaines de Libanais se sont rassemblés dimanche 23 décembre dans le centre-ville de Beyrouth et d’autres régions du pays pour réclamer une baisse des impôts et des prix des carburants et la lutte contre la corruption.
Avec notre correspondant à Beyrouth, Paul Khalifeh
Répondant à des appels postés sur les réseaux sociaux, des centaines de personnes, certaines portant des gilets jaunes, ont manifesté dans plusieurs villes libanaises contre la cherté de vie et la corruption de la classe politique.
Le rassemblement le plus important a eu lieu dans le centre-ville de Beyrouth, où des manifestants ont tenté de s’approcher du Grand Sérail, qui abrite les bureaux du Premier ministre. Les protestataires réclamaient la baisse des impôts et du prix de l’essence, et la lutte contre la corruption. D’autres appelaient à la « chute du régime ».
Des échauffourées ont éclaté avec les forces de l’ordre, ponctuées de jets de bouteilles d’eau et d’autres projectiles. Des manifestants ont endommagé des bennes à ordures et bloqué plusieurs artères principales, provoquant des embouteillages monstres dans une ville déjà très congestionnée à la veille des fêtes de fin d’année.
L’armée libanaise, en charge du maintien de l’ordre depuis des années en vertu d’une décision du gouvernement, a mis en garde les manifestants contre toute atteinte aux biens publics et privés, alors qu’une autre mobilisation est prévue mercredi.
source:rfi