Aux quatre coins cardinaux, des légions sont lâchées. A l’ordre, l’arrestation immédiate et sans conditions du fils de Wade. Vif ! À un moment où le Président Aziz de la Mauritanie et le Roi du Maroc tentent une dernière médiation.
Le Président Sall ne veut plus vivre l’épisode Oumar Sarr qui l’avait nargué en sortant du territoire sénégalais sous la barbe des forces de surveillance. C’était en pleine saison du feuilleton sur la traque des biens supposés mal acquis. Et cela lui est resté à travers la gorge.
Et comme Macky est un ancien trotskiste, la défiance de l’autorité ne saurait prospérer, surtout qu’il est encore aux manettes du pouvoir. Une réunion de crise, au plus haut sommet, sur le retour annoncé du candidat controversé à la présidentielle pour aujourd’hui, y est pour quelque chose. Malgré les batteries d’informations sur la table du Ministre de l’Intérieur, l’Etat veut s’éviter l’humiliation et la résistance.
Alors qu’il risque une détention par contrainte au corps au maximum, le candidat des libéraux, après son exil forcé à Doha, veut franchir le Rubicon. Avec dans ses bagages plus de cent journalistes de la presse étrangère, il compte braquer son probable arrestation aux yeux du monde. Encore qu’il nous regarde en cette veille d’élection cruciale.
Le Sénégal qui frappe aux portes des pays producteurs de pétrole, intéresse au plus haut niveau la communauté internationale de par son futur statut de puissance régionale. Dès lors, la situation politique nationale est au centre de discussions à l’Onu, à la Cedeao, tout comme dans les institutions internationales. Encore que Karim Meïssa Wade a attendu que le Président Sall soit en France pour les besoins de financement avec le club de Paris, pour lui demander un audit financier des comptes publics. La gifle était cinglante.
Pour revenir sur son désir de rentrer au bercail et battre campagne, moins d’une semaine après sa sortie relayée par tous les médias, l’Etat ne compte pas faiblir. D’ailleurs, le Président de la République était lui-même monté au créneau pour rappeler l’épée de Damoclès suspendue sur la tête du fameux candidat libéral.
Tout compte fait, au niveau des frontières de la Gambie, de la Mauritanie, des deux Guinées et de la Mauritanie, les forces de sécurité y sont fortement mobilisées. Ce qui fait croire que la situation politique risque de s’embraser si toutefois il est arrêté. Aux dernières nouvelles, des médiations seraient entreprises par le roi du Maroc et de la Mauritanie. Ce dernier très connexe avec les monarchies du Golfe, joue les facilitateurs, pour amener son homologue sénégalais à laisser le fils de Wade rentrer, sans heurts, au bercail. (Rewmi)
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