C’était le lancement officiel de la présidence roumaine semestrielle de l’UE hier, jeudi 10 janvier, à Bucarest en Roumanie. Une présidence qui s’ouvre dans un climat glacial.
Avec notre envoyée spéciale à Bucarest,Joana Hostein
La musique n’a pas adouci les murs, hier soir, dans le palais de l’Athénée roumain. Lors des discours officiels, chacun y est allé de sa petite attaque. Côté européen, Jean Claude Juncker, le président de la Commission européenne, a tapé une nouvelle fois du poing sur la table : « L’Union européenne est faite de compromis. Mais lorsqu’il s’agit de l’Etat de droit, lorsqu’il s’agit de la lutte contre la corruption, il n’y a pas de compromis possible. »
La Roumanie critiquée
Bucarest est sous le feu des critiques en raison de la réforme controversée de son système judiciaire. Côté roumain, on accuse la Commission de vouloir s’immiscer dans la politique nationale. Florin Iordache, le vice président de la Chambre des députés : « Même si le rôle de notre présidence est de donner la priorité à l’agenda européen sur l’agenda national, je peux vous dire avec beaucoup de conviction, que nous allons assumer ce rôle de manière souveraine ! ».
Ambiance électrique donc à l’intérieur du bâtiment néoclassique. A l’extérieur, quelques centaines de manifestants scandent « Europe, Europe » et dénoncent le dérapage qualifié d’« anti-européen » de leur gouvernent.