Vote serré en faveur du gouvernement d’Alexis Tsipras. A 151 voix sur 300, le Premier ministre grec a obtenu la confiance du Parlement à Athènes mercredi 16 janvier 2019. Il a réussi à mobiliser assez de députés pour contrer les conséquences de la démission de son partenaire de coalition sur fond de désaccord au sujet du nouveau nom de la Macédoine. Les débats ont duré deux jours, avec des accents très nets de campagne électorale.
Avec notre correspondante à Athènes, Charlotte Stiévenard
Les débats au Parlement grec se sont terminés sur deux discours. D’abord celui du chef de l’opposition, Kyriákos Mitsotákis, leader du parti conservateur Nouvelle Démocratie. Comme depuis le début du mandat du Premier ministre Alexis Tsípras, il a réclamé des élections anticipées.
« Les élections ne vont pas tarder. La réponse viendra par les urnes et sera définitive. Vous resterez dans le passé. Il faut qu’une nouvelle période s’ouvre dans ce pays, pour en finir avec les blessures de la division », a-t-il asséné.
Pour Alexis Tsípras, les élections auront lieu en octobre, comme prévu. Le chef du gouvernement est apparu confiant, malgré le départ de son partenaire de coalition et la perte de trois sièges pour sa majorité.
« Je vois beaucoup de nervosité, de confusion et de gêne dans l’opposition. Il y une semaine, elle m’a défié, et m’a demandé de solliciter un vote de confiance. Alors que j’ose, ils ont à nouveau un problème », a taclé le Premier ministre.
Une joute de campagne que M. Tsipras dit vouloir prolonger. Il a proposé un débat télévisé à Kyriákos Mitsotákis. Prochaine étape, difficile : le vote au Parlement sur le nouveau nom de l’Ancienne République yougoslave de Macédoine. Il s’annonce serré aussi.
Rfi