Ingérences étrangères: Facebook et Twitter veulent faire le ménage

Mis sous pression politique après les ingérences russes sur leurs plateformes durant la présidentielle américaine de 2016, les deux réseaux donnent des gages de transparence. Ce jeudi, Facebook a assuré avoir déjoué de nouvelles campagnes de désinformation venues d’Iran. Il s’agit de la deuxième annonce de ce type en un an après celle d’août dernier.

Avec notre correspondant à San FranciscoEric de Salve

Selon Facebook, cette nouvelle campagne de manipulation visait vingt-six pays dont la France avec pour objectif de diffuser la parole de Téhéran et attiser les tensions sur les sujets les plus sensibles : conflit israélo-palestinien, guerre en Syrie ou au Yémen.

La méthode est toujours identique : des messages sont diffusés de façon coordonnée viade faux comptes présentés comme locaux et écrit dans les langues nationales de chaque pays. Pour autant, le département cybersécurité de Facebook se dit incapable d’affirmer si cette campagne a été directement dirigée par les autorités iraniennes ou par d’autres acteurs. Au total, selon le géant californien, deux millions de comptes suivaient au moins l’une de ces pages, plus de 250 000 sur Instagram.

De son côté, Twitter diffuse aussi ce jeudi les conclusions de ses investigations sur les activités étrangères sur sa plateforme durant les élections de mi-mandat aux Etats-Unis en novembre dernier.

Pas comparable à 2016

Twitter assure avoir identifié des manipulations venues d’Iran, du Venezuela et de Russie mais selon le réseau social ces manipulations étrangères sont sans commune mesure avec celles, massives, constatées pendant la campagne américaine de 2016 et qui avaient valu à Jack Dorsay, PDG de Twitter et Mark Zukerberg PDG de Facebook, d’être auditionnés l’année dernière par le Congrès américain.

 

Rfi