Le candidat du parti Patriotes du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (PASTEF), Ousmane Sonko, a annoncé lundi vouloir mener, s’il est élu président, cinq actions pour le développement de Kaolack pour la réalisation desquelles il compte s’appuyer sur les potentialités de cette ville.
M. Sonko, qui se présente pour la première fois à une élection présidentielle, compte entreprendre la réhabilitation du port de Kaolack qui devra jouer un rôle économique de par sa position centrale dans le pays grâce à des infrastructures de transport maritime et ferroviaire de qualité.
« Si vous me confiez ce pays, pour la ville de Kaolack, je compte mettre en branle six propositions pour son développement d’urgence », a-t-il dit lors d’un grand rassemblement politique au terrain Ndorong, dans la capitale du Saloum.
« Kaolack est un carrefour […]. Le Sénégal doit développer cette ville qui est le poumon du Sénégal », a dit M. Sonko, qui promet le dragage et l’extension de son port pour faciliter la navigabilité.
Ces actions seront couplées à la mise en place d’une zone franche commerciale et d’une plateforme de distribution et de transit, Kaolack étant selon lui une ville commerciale, d’agriculture et de transport.
« Kaolack sera le tampon entre les pays de la sous-région et le Sénégal qui devra réorienter sa diplomatie dans cette partie du continent », a dit le candidat Sonko, qui promet la redynamisation de l’activité économique dans le Saloum.
Le leader du PASTEF dit également vouloir faire de Kaolack « un creuset » de l’intégration sous-régionale et du brassage culturel, ajoutant qu’il faut cesser de penser le développement du Sénégal à partir de Dakar sans associer les autres pôles de développement.
Kaolack « est un melting-pot où l’on retrouve toutes les ethnies et toutes les nationalités avec une forte présence des Gambiens et des ressortissants d’autres pays de la sous-région », a souligné Ousmane Sonko, selon qui le Sénégal doit avoir l’ambition d’assurer « un leadership sous régional », une vision qui doit commencer par la capitale du Saloum.
Ousmane Sonko souhaite également faire de la ville de Kaolack une ville industrielle pour créer de la valeur ajoutée et des emplois pour les jeunes, car pour lui « le potentiel de cette ville va au-delà des salins et de la Sonacos », une société de commercialisation des oléagineux.
Son option est d’instaurer des pôles régionaux en revenant aux six régions avec la réhabilitation de la région du Sine-Saloum.
Il compte par ailleurs assurer la réhabilitation de l’hydraulique urbaine de Kaolack et favoriser l’exploitation des eaux de surface et des eaux souterraines pour débarrasser les populations de l’eau salée produite actuellement par la Sénégalaise des eaux (SDE).
Il dit vouloir contribuer à la renaissance du bassin arachidier par « une réforme foncière ambitieuse » en donnant la terre aux Sénégalais qui l’exploitent, ajoutant que le foncier ne sera plus donné à des entreprises multinationales.
Le candidat Ousmane Sonko a par ailleurs émis l’idée d’une « banque agricole forte » pour financer les producteurs, ainsi que celle d’investissements pour le traitement des sols et des équipements ruraux pour lutter contre la salinisation des terres.
Le renforcement des villes religieuse dont Kaolack est la sixième proposition formulée par M. Sonko, en vue notamment de faire de la ville un site de tourisme religieux en exploitant l’attrait qu’elle joue pour certaines populations africaines et du monde.