Alors que le président français Emmanuel Macron a annoncé ce week-end la signature d’un accord pour la construction de six réacteurs EPR en Inde, d’ici la fin de l’année, le premier exemplaire de ce fleuron du nucléaire français n’est toujours pas en service. En construction à Olkiluoto en Finlande, le chantier a accumulé des retards et provoqué des surcoûts faramineux. Ce dimanche 11 mars, le groupe français Areva et l’électricien finlandais TVO, qui s’en rejetaient mutuellement la responsabilité, ont trouvé un accord à l’amiable.
Areva versera à TVO la somme de 450 millions d’euros « en compensation de sa responsabilité dans les retards dans la réalisation du projet ». C’est le compromis trouvé après une procédure d’arbitrage engagée devant la Chambre de commerce international de Londres.
Et le moins que l’on puisse dire, c’est que la France ne s’en sort pas trop mal. L’électricien finlandais avait initialement réclamé 2,6 milliards d’euros à Areva. La raison : un retard de dix ans dans la mise en service duréacteur EPR d’Olkiluoto, une localité dans le sud-est de la Finlande.
Les imprévus de tous genres, la complexité du chantier et la gestion des milliers d’employés venus de 56 pays a transformé en cauchemar ce qui aurait dû être une vitrine pour le nucléaire français. Et la facture pour ce chantier qui devrait initialement s’élever à 3 milliards d’euros atteints aujourd’hui trois fois plus.
Avec l’accord signé ce dimanche, et annoncé dans deux communiqués distincts, Areva et TVO disent avoir également « mis au point un nouveau mode de coopération » pour achever l’EPR en Finlande, tout en « maintenant les termes essentiels du contrat d’origine ».
rfi