A 100 jours des élections européennes, une enquête menée par plusieurs instituts de sondage en Europe offre une photo du vote chez les Vingt-Sept, et l’issue confirme les premières tendances. Après le scrutin qui va se dérouler du 23 au 26 mai, on s’achemine vers un Parlement européen éclaté comme jamais. Plus aucun groupe ne serait en mesure de dépasser les 200 sièges sur 705 au total. Il n’y aurait aucun véritable gagnant, mais un perdant : les grandes formations.
C’est la fin de leur domination et d’une co-gestion ponctuelle, la droite et les sociaux-démocrates ne seraient plus majoritaires à eux deux. L’ordre d’arrivée resterait le même, avec les libéraux en troisième position, puis les écologistes.
Les eurosceptiques ne seraient toujours pas en tête
Les eurosceptiques d’extrême droite font c’est vrai beaucoup parler d’eux, mais même s’ils arrivaient à se réunir dans un même groupe – ce qui serait une première – ils ne seraient toujours pas en tête.
Des projections à prendre avec réserve, car de nouvelles alliances peuvent se former après l’élection, malgré un non officiel.
Au Rassemblement national (RN) on rêve toujours d’attirer les Hongrois du Fidesz, le parti de Viktor Orban.
Surtout, la campagne n’a pas commencé et les sondages montrent, surprise,
une baisse de l’intérêt chez les électeurs pour les questions de sécurité et d’immigration, et une montée du thème de l’environnement.
Qui sera à la tête de la Commission ?
Autre suspense : qui à la tête de la Commission européenne ? Un paysage éclaté est pour certains observateurs la raison qui plaide pour le profil de Michel Barnier. Centriste, doté d’un sens du compromis et d’une large expérience. Michel Barnier qui n’est pourtant pas officiellement candidat et reste pour l’instant concentré sur le Brexit.
Rfi