Après avoir gâché un avantage de deux buts à l’aller (3-3), Rennes est allé chercher à Séville (3-1) sa qualification pour les huitièmes de finale de la Ligue Europa jeudi soir, sur le terrain du Betis. Une première dans son histoire.
Le match : 1-3
Les statistiques ne leur donnaient que 14% de chances de se qualifier, mais les Rennais avaient promis de se battre comme « dix-huit chiens » à Séville. Ils ont tenu parole. Nullement impressionnés par la chaude ambiance du Villamarin, les joueurs de Julien Stéphan ont fait plier un Bétis méconnaissable (3-1, 3-3 à l’aller) pour écrire la plus belle page de leur histoire européenne.
Les Bretons n’avaient d’autre choix que de marquer pour croire aux huitièmes de finale. Ils sont allés chercher leurs adversaires très haut d’entrée, et leur pressing a porté ses fruits avec deux buts signés Bensebaïni (22e, 1-0), d’une tête rageuse sur un corner frappé par Grenier, et Hunou (30e, 2-0), à la réception d’un centre-tir de Sarr. Les démons du match aller (3-3) ont resurgi lorsque Lo Celso, encore lui, a réduit l’écart sur un centre de Canales avant la mi-temps (41e, 1-2). Les sifflets du public sévillan ont alors laissé place aux encouragements et la confiance a changé de camp, mais cette fois, le Stade Rennais a tenu bon.
Stéphan avait raison d’avoir foi en son plan de jeu ambitieux. Car si son équipe a souffert au retour des vestiaires, elle a moins subi qu’à l’aller (42% de possession) et affiché davantage de maîtrise. C’est à peine si Koubek, attentif et rassurant dans son but, a tremblé devant Canales (54e), Jésé (66e) ou Joaquin (77e). Longtemps en retrait, Ben Arfa à offert à Niang le but libérateur au bout du temps additionnel, en contre (90e+4, 3-1). L’attaquant sénégalais sera suspendu pour le huitième de finale aller, comme Traoré. Mais l’essentiel est ailleurs pour les Rennais, qui ont déjà dépassé les attentes.
C’est la première fois en six matches qu’une équipe française s’impose sur le terrain du Betis.