L’intensification des pourparlers entre le gouvernement britannique et l’Union européenne laisse augurer une percée dans les négociations, alors que le Brexit doit survenir le vendredi 29 mars.
Avec notre correspondant à Bruxelles, Pierre Benazet
C’est un défilé quasi ininterrompu de Britanniques à Bruxelles ces dernières 48 heures. Theresa May s’est rendue mercredi soir à la Commission européenne pour rencontrer le président de la Commission Jean-Claude Juncker et le négociateur européen Michel Barnier.
Elle a été suivie ce jeudi 21 février par le chef de file des travaillistes Jeremy Corbyn, par le ministre chargé du Brexit Stephen Barclay et par le procureur général Geoffrey Cox, le principal conseiller juridique du gouvernement.
La position officielle du gouvernement britannique reste de chercher à modifier l’accord ; celle de l’Union européenne, de ne pas en changer un iota. Malgré cela, l’intensification des pourparlers pourrait déboucher sur une percée alors que le Brexit doit survenir dans cinq semaines.
Une dynamique nouvelle dans les pourparlers
Après sa rencontre avec la Première ministre britannique ce mercredi soir, le président de la Commission européenne n’a pas caché son pessimisme quant à la possibilité d’un accord de sortie d’ici le 29 mars. À son tour, le chef de file travailliste Jeremy Corbyn à l’issue de sa rencontre avec Michel Barnier a de nouveau laissé planer ce jeudi l’ombre du « no deal », la sortie sans accord.
Il semble cependant que les allées et venues incessantes entre Londres et Bruxelles ont tout de même enclenché une dynamique nouvelle. Les pourparlers avec Theresa May puis avec le ministre du Brexit Stephen Barclay et le procureur général Geoffrey Cox paraissent avoir enfin ouvert un nouveau front, celui qu’espéraient les Européens : un remodelage de la déclaration politique, le texte qui façonne les négociations de l’après-Brexit.
Cette nouvelle déclaration pourrait rappeler formellement que le filet de sécurité pour l’Irlande a vocation à être temporaire, et ce texte pourrait servir de tremplin à Theresa May pour revenir chercher l’approbation de l’accord de sortie par la chambre des Communes.
Rfi