Les pays producteurs de pétrole ou de gaz se divisent en deux catégories. Ceux qui ont des institutions stables, la Norvège en tête et les autres dans lesquels règnent des pouvoirs autocratiques ou en transition démocratique en relation étroite avec les grandes firmes pétrolières adossées aux pays développés.
Pour ceux-là, la démocratie sénégalaise doit se structurer pour garantir un partage de la rente pétrolière qui leur est favorable. Macky Sall a été choisi pour faire ce travail qui a commencé avec le référendum de 2016 et sa bataille pour le respect des droits d’autrui.
Macky Sall a bénéficié de la bienveillance de la communauté internationale et de sa société civile locale pour changer la constitution et la loi électorale à sa guise et ainsi, avec le parrainage et la justice, organiser une élection présidentielle à cinq compétiteurs.
C’était sans compter avec la perspicacité de l’opposition démocratique qui a déjoué le plan dont la base est une abstention massive. Elle s’est investie dans le soutien des candidats de l’Opposition pour mettre Macky Sall en ballotage. Ses parrains européens sont inquiets. Va-t-il réussir son coup d’état électoral préparé de longue date avec le gonflement du nombre d’inscrits de 300 000 par rapport aux données du parrainage?
Ce qui explique la sortie du Premier Ministre Boun Dionne violant la loi électorale encore une fois. Il porte l’entière responsabilité de la suite des évènements. L’Opposition portera plainte contre lui.