Gréoux-les-Bains a accueilli Emmanuel Macron et plusieurs ministres, dont François de Rugy et Christophe Castaner, pour un grand débat consacré à la transition écologique. Environ 400 personnes étaient réunies dans le centre des congrès de la ville thermale. Parmi elles, beaucoup de jeunes venus des collèges et des lycées du département qui ont largement pris la parole face au président.
Emmanuel Macron a appelé à « aller plus fort, plus vite et plus loin » dans la transition écologique, en échangeant sur l’environnement, un thème jusqu’à présent peu abordé dans le grand débat. « Je comprends l’impatience de la jeunesse », a déclaré le chef de l’Etat en répondant à des collégiens qui lui ont exprimé leur inquiétude sur un ton direct dans la salle des fêtes de Gréoux-les-Bains.
« Quand est-ce que vous allez réagir ? »
« Qu’est-ce que vous entendez par écologie, alors qu’encore aujourd’hui des usines peuvent déverser leurs déchets dans la mer, que les pesticides polluent nos sols et donc notre alimentation, que 20 000 tonnes de déchets électroniques en Europe sont envoyées au Nigeria ? », lui a demandé Charlie, du collège de Saint-André des Alpes.
Comment mettre en place une transition écologique juste ?
« Quand est-ce que vous allez réagir, puisque vous en avez le pouvoir?», a ajouté le collégien, applaudi par l’assistance composée d’une centaine de jeunes, au milieu de maires, d’agriculteurs et de responsables d’associations de la région du Verdon.
La transition écologique vise à « passer d’un modèle à l’autre », a répondu M. Macron. « Notre défi, c’est de le faire le plus vite possible. Je crois qu’on peut faire plus vite, plus fort, plus loin, en donnant plus de pouvoirs au local et en changeant de méthodes ».
Une politique européenne climatique
Accusé par une partie de l’opposition de délaisser les enjeux environnementaux, Emmanuel Macron a tenu à afficher de nouvelles ambitions cette semaine. Notamment dans sa tribune sur l’Europe, où il a appelé l’Union européenne à créer une « Banque européenne du climat pour financer la transition écologique » afin d’atteindre le « 0 carbone en 2050 » et une « division par deux des pesticides en 2025 ».
Rfi