Au Venezuela, le bras droit de Juan Guaidó a été arrêté hier jeudi 21 mars. Roberto Marrero a été emprisonné à l’Hélicoïde, la pire prison du Venezuela, avec son chauffeur. Arrêté pour détention d’armes à son domicile, il est accusé de « terrorisme » par le gouvernement. Une accusation fermement rejetée par l’opposition et tous ses alliés internationaux qui réclament la libération du chef de cabinet de Juan Guaidó.
avec notre correpondant à Caracas, Benjamin Delille
Le ministre de la Justice ne s’est exprimé qu’en fin de journée sur la chaîne publique vénézuélienne. Selon Nestor Reverol, l’arrestation de Roberto Marrero a permis de démanteler une cellule terroriste qu’il dirigeait. « Il est directement responsable de l’organisation de plusieurs groupes criminels. Nous avons retrouvé à son domicile de nombreuses armes de guerre et de l’argent liquide en devises étrangères. »
Une explication inacceptable pour l’opposition qui réclame sa libération. Juan Guaidó condamne un acte vil. Lui aussi menacé d’arrestation pour avoir bravé son interdiction de sortie du territoire fin février, il accuse le gouvernement d’essayer de l’intimider. « Comme ils ne peuvent pas arrêter le président par intérim, ils s’en prennent aux proches, menacent les familles… Le régime montre beaucoup de faiblesse en croyant que ce genre d’opération va créer de la peur ou de la division. Notre projet va évidemment continuer. »
C’est à l’étranger que la réponse a été la plus ferme. L’arrestation de Roberto Marrero a été condamnée par de nombreux pays qui ont reconnu Juan Guaidó comme président par intérim. Washington a menacé le Venezuela de « lourdes sanctions » si le collaborateur de l’opposant n’est pas libéré rapidement.
Rfi