En Algérie, le nouveau gouvernement comprend vingt-sept ministres, dont six femmes. Attendu depuis trois semaines, il ne répond pas aux promesses qui avaient été faites.
Les autorités avaient promis un gouvernement avec des femmes, elles sont 6 , sur 28 membres – Premier ministre inclus. Concernant les promesses de jeunes et de compétences nationales, deux figures se détachent. Meriem Merdaci, 36 ans, éditrice de la ville de Constantine, devient ministre de la Culture et Raouf Bernaoui, 43 ans, président de la Fédération algérienne d’escrime, prend la tête du ministère de la Jeunesse et des Sports. Les autres nouvelles têtes du gouvernement sont des hauts fonctionnaires ou des responsables d’entreprises publiques.
Noureddine Bedoui, lui, reste donc Premier ministre à Alger, tandis que le général Ahmed Gaïd Salah demeure vice-ministre de la Défense et chef d’état-major. Mais la principale information dévoilée ce dimanche 31 mars 2019, c’est le départ de Ramtane Lamamra, remplacé par Sabri Boukadoum au poste de ministres des Affaires étrangères. Un remplacement qui intervient alors que le désormais ex-ministre est à Tunis, pour la réunion de la Ligue arabe.
Crise en Algérie, une situation à l’issue encore incertaine
Au total, six ministres conservent leur poste, comme celui des Anciens combattants et Imane-Houda Feraoun, la ministre des Télécommunications.
Il n’y avait plus de gouvernement depuis le 11 mars et l’annonce du président Bouteflika, qui renonçait à un cinquième mandat. Le chef de l’Etat avait alors chargé Noureddine Bedoui et Ramtane Lamamra de nommer un nouveau gouvernement de technocrates. Pas sûr que l’annonce de ce dimanche soit synonyme de changement aux yeux des manifestants.
Rfi