Tandis que Theresa May tente depuis hier de discuter avec le leader du Labour, Jeremy Corbyn, pour trouver une approche commune pour débloquer le Brexit, les Européens continuent eux d’apporter leur soutien à l’Irlande. Le pays est toujours menacé de voir s’ériger à nouveau une frontière avec sa voisine nord-irlandaise en cas de divorce sans accord le 12 avril prochain. La chancelière allemande est à Dublin ce jeudi 4 avril pour rencontrer le Premier ministre irlandais, afin de discuter de cette possibilité.
A huit jours de la date du Brexit, la venue d’Angela Merkel est avant tout perçue comme une marque de soutien supplémentaire à l’Irlande. Une façon de montrer que les Vingt-Sept sont solidaires et qu’ils refusent collectivement de revenir sur l’accord de divorce négocié avec Londres. Cela concerne notamment les garanties qu’il contient pour prévenir le retour d’une frontière sur l’île irlandaise et qui constituent pourtant le principal obstacle à un vote de Westminster.
Une rencontre avec les frontaliers prévues
La chancelière doit d’ailleurs rencontrer des frontaliers qui habitent de part et d’autre de la séparation aujourd’hui invisible entre l’Irlande du Nord, britannique, et l’Irlande pour marquer davantage l’intérêt qu’elle porte au sujet. Dublin s’attend cependant à ce que la dirigeante allemande demande des assurances au Premier ministre irlandais en cas de divorce brutal, synonyme du retour quasi inévitable d’une frontière.
Un scénario dans lequel l’Irlande sera obligée d’instaurer elle-même des contrôles sur les biens et marchandises en provenance de sa voisine nord-irlandaise pour respecter les règles du marché unique européen. Mais l’on s’attend surtout à ce qu’Angela Merkel et Leo Varadkar appellent ensemble à donner à Londres le maximum de temps supplémentaire pour faire voter l’accord de divorce et éviter ainsi un Brexit brutal.
rfi