Mercredi 3 avril, les députés britanniques se sont prononcés de justesse pour un nouveau report de la date du Brexit, 313 voix contre 312. Et ce pour éviter un « no deal ». Et justement, éviter ce « no deal », c’est l’objectif des discussions entre Theresa May et le chef de l’opposition, Jeremy Corbyn. Elles ont commencé mercredi 3 avril et se poursuivent donc. Mais pas de miracle attendu.
Derrière la langue de bois des communiqués, un climat très frais entre les deux leaders. Theresa May n’a rien dit, mais les mots de Corbyn ne sont pas très engageants : « La Première ministre doit accepter que son accord sur le Brexit est mort, qu’elle doit bouger dans la direction du labour. Elle ne l’a pas fait autant que je l’attendais ». Bref, ces discussions sont « utiles », mais « pas vraiment concluantes ».
May-Corbyn ou deux visions opposées du Brexit, le travailliste est allé en début de semaine jusqu’à se prononcer pour le maintien du pays dans le marché unique. Soit le maintien des quatre libertés de circulation, dont celle des personnes.
Un second référendum demandé
Il demande aussi un second référendum, un fossé politique avec une Première ministre qui jusqu’ici n’a prêté l’oreille qu’aux « brexiters » durs. La droite fulmine de ces pourparlers. « Corbyn à la place du conducteur », titre le journal conservateur le Daily Telegraph.
L’exécutif cherche donc difficilement une solution, le Parlement tente encore de se faire entendre. Finis les votes indicatifs, mais cette nuit, il y a eu deux votes : la sortie sans accord, c’est non et c’est inscrit dans la loi. Les députés veulent aussi un long report du Brexit. Ce serait possible, c’est ce qu’a laissé entendre le ministre des Finances hier. C’est de toute façon aux Vingt-Sept d’en décider.
rfi