Au Brésil, des milliers de sympathisants de l’ex-président Lula ont manifesté ce dimanche à Curitiba (sud) devant la prison où il est incarcéré depuis un an pour corruption, mais aussi dans d’autres grandes villes du pays, comme à Rio de Janeiro. Reportage.
Avec notre correspondante à Rio de Janeiro, Sarah Cozzolino
Le long de la plage de Copacabana, les banderoles, tee-shirts et masques à l’effigie de Lula changent de l’habituel paysage de carte postale de Rio.
Silvano Leite a fait le trajet depuis un état voisin, il fait partie du Mouvement des travailleurs sans terre : « Pour nous, c’est un prisonnier politique. Il a été emprisonné parce que s’il avait été candidat, il aurait gagné la présidentielle. »
Les partisans de Lula considèrent sa condamnation comme une atteinte à la démocratie. Teresa Silva est électrice du Parti des Travailleurs depuis plus de trente ans : « Il représentait la conquête de droits sociaux, la fin de la misère pour des millions de personnes, l’accès à l’éducation. Il représentait le droit à une vie plus digne pour les plus pauvres. »
Les Brésiliens attachés au PT
« Lula Libre » est désormais devenu un véritable slogan de l’opposition au gouvernement actuel. « Aujourd’hui on vit sous un Etat fasciste, qui commémore la dictature militaire, dénonce Clara Masini, qui est de toutes les manifestations de gauche. Je ne pensais pas qu’un jour je revivrais ça. Donc je me sens obligée d’être ici aujourd’hui, aux côtés de ceux qui luttent pour la démocratie. »
Malgré l’échec du Parti des travailleurs lors de la dernière élection présidentielle, un récent sondage montre que le PT reste le parti préféré des Brésiliens.
Rfi