Qui veut vraiment faire partir le Premier ministre malien ? Des religieux demandent son départ. Vent debout, l’opposition malienne réclame aussi son limogeage. C’est au tour du parti présidentiel, le Rassemblement pour le Mali (RPM) d’aller dans la même direction, en menaçant même Soumeylou Boubeye Maïga et son gouvernement du dépôt d’une motion de censure à l’Assemblée nationale.
Pour justifier leur démarche inédite, des députés du Rassemblement pour le Mali (RPM), parti au pouvoir, se sont exprimés dans la presse. En évoquant notamment « l’échec de la politique gouvernementale en matière de sécurité ». « Rien ne va au Mali. C’est ce qui explique le projet de motion de censure », a déclaré, de son côté, ce dimanche 14 avril au soir, Sékou Niamé Bathily, représentant du même parti présidentiel, lors d’un débat télévisé.
La bronca contre le Premier ministre Soumeylou Boubeye Maïga est également menée par deux influents leaders religieux : l’imam Mahmoud Dicko, président du Haut Conseil islamique du Mali et le chérif de la localité de Nioro.
L’opposition réclame aussi « la tête du Premier ministre ». Tous les regards sont désormais tournés vers le président de la république, Ibrahim Boubacar Keïta, qui, d’après nos informations, a reçu ce dimanche celui qui est encore son Premier ministre. Il sait qu’il lui doit en partie sa réélection à la tête du pays. Va-t-il le limoger ? Va-t-il le sacrifier ? Ou va-t-il plutôt, contre vents et marées, lui renouveler sa confiance, en procédant simplement à un remaniement ministériel ?
Rfi