En Catalogne, près de cinq mois après la déclaration d’indépendance ratée, des milliers de personnes se sont réunies dimanche 18 mars, à la mi-journée, au centre de Barcelone pour demander aux partis séparatistes un retour à la « sagesse ».
Avec notre correspondante à Barcelone, Leticia Farine
Devant la gare de France, les manifestants se sont rassemblés sous le slogan « Maintenant plus que jamais, il faut de la sagesse ». Drapeaux espagnols, catalans et européens à la main, ils étaient réunis à l’appel de l’association anti-indépendantiste Société civile catalane.
En tête du cortège, des représentants des partis unionistes, mais également un invité d’honneur : l’ex-Premier ministre français Manuel Valls. Ce dernier a tenu à renouveler son soutien au gouvernement espagnol.
« Ce que je crois, c’est que le projet indépendantiste et séparatiste a échoué face à la fermeté du gouvernement espagnol, face à la clarté du message européen qui a soutenu l’Espagne et même, au fond, face à la société catalane. Maintenant ce qu’il faut espérer, c’est une sortie par le haut politique et ça seul le dialogue dans la démocratie et dans l’Etat de droit, dans le cadre constitutionnel espagnol, peuvent le permettre », a-t-il souligné.
Depuis les élections régionales du 21 décembre dernier, les partis séparatistes n’ont pas réussi à se mettre d’accord sur un candidat à la présidence de la région qui ne soit ni en détention provisoire ni sous le coup d’un mandat d’arrêt pour sédition.
Selon Jésus Lazaro, fonctionnaire de 54 ans, pour débloquer la situation, il faut un nouveau scrutin : « Nous sommes paralysés à cause des indépendantistes parce qu’ils n’ont pas de projet qu’ils puissent vraiment mener à terme. L’unique solution possible c’est qu’il y ait de nouvelles élections régionales qui permette l’arrivée au pouvoir d’un gouvernement d’union. »
Tant qu’elle n’a pas de gouvernement, la Catalogne continuera d’être gouvernée par Madrid.
rfi