Xi Jinping salue la réélection de Poutine et la relation sino-russe

Le président chinois Xi Jinping a félicité lundi 19 mars son homologue Vladimir Poutine pour sa réélection, saluant une relation sino-russe à son zénith et exemplaire pour les relations internationales, a annoncé l’agence Chine nouvelle. Xi Jinping ne tarit pas d’éloges pour Vladimir Poutine qui, selon bon nombre d’experts, serait son « modèle à suivre » pour diriger la Chine.

Avec notre correspondante à Pékin,  Heike Schmidt

« La Russie connaitra sans aucun doute de nouveaux moments de gloire dans son développement national », écrit le numéro un Chinois dans son message de félicitations. Xi Jinping loue d’ailleurs une coopération russo-chinoise qui se trouve selon lui « à son plus haut niveau historique ».

Le nouvel empereur rouge, réélu samedi avec 100% des voix par une Assemblée de quelques 3 000 députés tous acquis à sa cause, sait qu’il peut compter sur son ami russe : tous les deux membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU, ils défendent souvent la même ligne de conduite face aux pays occidentaux – que ce soit sur la Syrie ou la Corée du Nord.

En 2016, Moscou et Pékin avaient montrés leurs muscles pour dissuader les Etats-Unis de déployer un bouclier anti-missile dans la péninsule coréenne, en menant des manœuvres militaires communs. Mais les deux géants partagent aussi des intérêts économiques : avec l’aide de la Chine, Moscou a pu sortir de son isolement suite à l’embargo européen et Pékin a un besoin vital du gaz russe.

« Un partenaire difficile » pour Berlin

A Berlin en revanche, la réélection du président russe suscite moins d’enthousiasme. La Russie de Vladimir Poutine « va rester un partenaire difficile », a commenté Heiko Maas, le ministre allemand des Affaires étrangères.

Il a estimé qu’« on ne peut certainement pas dire que (l’élection) était sur toute la ligne une compétition politique équitable », tout en considérant qu’ « on a aussi besoin de la Russie pour trouver des solutions aux grands problèmes internationaux, et c’est pourquoi on veut poursuivre le dialogue ».

RFI