En Libye, près de 20 jours après le début de son offensive, Khalifa Haftar n’est pas encore entré dans Tripoli et n’a pas réussi à encercler la ville pour l’assiéger comme il l’a laissé entendre. Les vivres ne manquent pas à Tripoli, même si les inquiétudes peuvent exister.
Croissant chaud recouvert de pate à tartiner au chocolat. Le petit déjeuner tripolitain a encore de beaux jours devant lui. Malgré les combats au sud de la capitale libyenne, la pénurie n’est pas encore à l’ordre du jour. Le port ainsi que la route côtière orientale qui mène à Misrata, la ville industrielle du pays fonctionnent sans problème.
Dans les magasins, les chapeaux et les robes printanières s’exhibent dans les vitrines des quartiers chics du centre-ville. Et si les habitants se plaignent de la hausse des prix, c’est dû à la crise de liquidité qui touche tout le pays depuis des années, et non au conflit actuel.
La peur d’une attaque aérienne
Les difficultés commencent au sud du second boulevard périphérique de Tripoli. Les axes principaux se congestionnent de pick-up surmontés de mitrailleuses et de camions de livraison. Certaines routes secondaires sont bloquées entraînant des embouteillages inédits. Mais c’est des airs que le principal danger pourrait venir.
Pour éviter de se faire abattre, les drones et avions de Haftar qui décollent de la base de Wattyia, à l’ouest du pays, survolent la côte. À la chambre des opérations de Tripoli, on redoute que les machines volantes ne se mettent à viser le port ou la route côtière de l’Est.
Rfi