Donald Trump estime que les démocrates ne sont « pas en mesure » de le destituer. Ce débat agite l’opposition américaine depuis la publication du rapport Mueller sur l’ingérence russe dans la présidentielle 2016.
Avec notre correspondant de San Francisco, Eric de Salve
Le rapport liste plusieurs tentatives d’obstructions à la justice de Donald Trump dans l’enquête russe. Donald Trump est-il inquiet d’une éventuelle procédure de destitution contre lui ? Pas le moins du monde, répond-il aux journalistes dans les jardins de la Maison Blanche.
Cette sérénité affichée contraste néanmoins avec la vingtaine de tweets et retweets postés par le président américain tout au long de ce lundi pour clamer son innocence dans l’enquête russe. « Seuls de graves délits peuvent aboutir à une destitution », écrit Trump. « Je n’ai commis aucun délit (pas de collusion… pas d’obstruction), vous n’êtes donc pas en mesure de me destituer », ajoute-t-il.
Dix cas manifestes pour Mueller
Dans son rapport, Robert Mueller expose pourtant dix cas manifestes de tentatives d’entrave à la justice du président américain. Trump est notamment accusé d’avoir ordonné à son administration de limoger le procureur spécial pour préserver son mandat. Selon le rapport, son conseiller juridique, Don McGahn, s’y est alors opposé.
le rapport Mueller est déjà un best-seller aux États-Unis
Faux répond Trump : « Personne, dit-il, ne me désobéit. » Ce lundi, les démocrates, majoritaires à la Chambre des représentants, lancent donc une assignation à Don McGahn pour l’auditionner.
Mais si plusieurs élus de l’opposition demandent le lancement d’une procédure de destitution, celle-ci ne semble pas à l’ordre du jour. Dans une lettre aux députés, Nancy Pelosi, la cheffe des démocrates à la chambre, écarte une nouvelle fois cette option. En attendant, ce lundi la Chambre des représentants lance une citation à comparaitre à l’ancien conseiller juridique de la Maison Blanche.
Rfi