Invitée de l’émission «Point de Vue» de ce mercredi 21 mars 2018 sur la Rfm, Mme Zahra Iyane Thiam, Ministre conseillère du président de la République, est largement revenue sur le système de parrainage proposé par la majorité comme condition, pour tout parti politique ou coalition de partis politiques devant présenter un candidat à la présidentielle. Évoquant, les raisons qui ont conduit la mouvance présidentielle à juger nécessaire d’instaurer le système pour tout candidat à la présidentielle, la Ministre Conseillère précise : « Dans le cadre des concertations entre les différents acteurs politiques et d’autres acteurs qui gravitent autour du processus électoral, nous avions été appelés à une réflexion autour des conditions et des modalités, non seulement de renforcer le système électoral sénégalais, mais également de le moderniser. Ceci, au vu des résultats de l’élection législative de juillet 2017. Il s’agissait, pour nous, sur la base des différents constats, notamment la floraison des listes, les désagréments matériels notés dans l’organisation, de fournir des recommandations et des suggestions. » Mme Zahra Iyane Thiam Diop de poursuivre : «parmi les propositions, figure le système de parrainage. C’est-à-dire que chaque candidat à une élection, devra chercher des signatures d’électeurs qui soutiennent sa candidature». Mme Diop rappelle que le système de parrainage existe déjà dans le code électoral; il était uniquement appliqué aux candidats indépendants. En réponse à l’opposition qui souligne que la mouvance a accusé du retard dans ce changement, alors qu’elle aurait dû le faire dans le cadre des réformes institutionnelles, Mme Diop dira : «ce n’est pas un problème, pourquoi attendre maintenant ou demain, nous avons été appelés à une concertation où il fallait donner des propositions; ce qui a été fait, tout comme l’opposition. Ce qu’il faut dire, c’est que ce n’est pas une décision unilatérale du président de la République. C’est que, nous, en tant qu’acteurs, nous nous sommes retrouvés, chacun a donné un point de vue et nous avons demandé, de manière consensuelle au chef de l’État, sur les points où nous ne pouvons pas trouver d’accord, qu’il puisse arbitrer librement ». Zahra Iyane Thiam Diop conclut en disant qu’aujourd’hui, les acteurs politiques ont le devoir d’avoir un système électoral transparent.
DAKARACTU