Mercredi soir, le Fonds monétaire international et le Congo étaient proches d’un accord. Au terme de la visite d’une délégation du FMI à Brazzaville, l’institution de Bretton Woods s’est dite disposée à conclure un accord avec la République du Congo. Un accord attendu à Brazzaville depuis plus d’un an et qui va permettre au pays de bénéficier d’un programme d’aide économique. L’optimisme régnait depuis fin avril, depuis que la Chine avait accepté de restructurer la dette que lui doit le Congo. Le FMI en faisait un préalable.
La décision chinoise a fait pencher la balance. Le 29 avril dernier, Pékin accepte enfin de rééchelonner l’énorme dette congolaise qu’elle détient, plus de trois milliards de dollars. Un geste attendu par le FMI pour envisager de conclure un accord avec Brazzaville.
Après les révélations faites par RFI en août 2017 sur l’ampleur insoutenable de la dette congolaise, estimée à plus de 110% de son PIB, le FMI a réclamé un rééchelonnement de cette dette. L’institution a aussi exigé de Brazzaville un certain nombre de réformes et un douloureux programme d’austérité.
Négocier avec les créantiers privés
Aujourd’hui, Brazzaville a remis de l’ordre dans ses finances publiques et il ne manque plus que l’approbation par son conseil d’administration, pour que le FMI débloque un programme d’assistance, dont on ne connaît pas encore l’ampleur. Programme qui vise à relancer une croissance économique atone.
Le Congo n’est pas encore sorti d’affaire. Le texte de l’accord avec le FMI doit être présenté au conseil d’administration de l’institution mais il lui faut aussi finaliser les négociations avec un autre groupe de créanciers: les négociants pétroliers détiennent, en effet, eux aussi une partie de la dette congolaise.