Garcia s’en remet… à la magie de la Ligue des champions

Parce qu’il n’a rien raté des exploits européens de la semaine, Rudi Garcia veut croire encore à un miracle qui permettrait à l’OM, opposé à Lyon dimanche, au Vélodrome (21 heures), d’accrocher un ticket européen à l’issue de la saison.

On pourrait en rire, si la situation n’était pas si désolante pour l’Olympique de Marseille, seulement sixième de Ligue 1 à sept points de l’AS Saint-Etienne, quatrième et dernier qualifié pour une Coupe d’Europe au classement, avant l’antépénultième journée de la saison ce week-end. Il fallait oser convoquer les heures vibrantes vécues cette semaine sur le front de la Ligue des champions pour expliquer que les Phocéens – candidats à la C1 en début de saison, faut-il le rappeler – ont encore une chance d’éviter d’avoir à vivre la saison prochaine un exercice sans frisson européen. Rudi Garcia l’a fait à 48 heures du choc des Olympiques au Vélodrome, où l’Olympique Lyonnais se déplace pour y défendre sa place sur le podium (3e), menacée par les Verts !
« La saison a été compliquée », convient le premier le coach marseillais, évoquant même « l’une des les plus compliquées de ma carrière », mais assurant aussi – et le public marseillais sera « heureux » de l’apprendre… – qu’il « travaille sur la saison prochaine », fidèle à ce principe qui veut que le technicien travaille dans tous ses clubs « comme si j’allais y rester tout au long de ma carrière… »

L’occasion de plomber l’OL
« Mais on a un gros match à jouer dimanche, rappelle-t-il. Même si on a très, très peu de chances et qu’il faudrait un concours de circonstances, un miracle, un alignement des planètes, je ne sais pas… (sic) Tant que mathématiquement, il est encore possible d’accrocher l’Europe, il faut s’en donner les moyens et le seul moyen, c’est de gagner dimanche contre une grosse équipe de Lyon. On sera chez nous, devant plus 60 000 supporters marseillais, ça peut jouer pour gagner ce match-là. Une fois gagné, rien ne sera sûr, mais d’abord gagnons-le ! Parce que c’est la seuls chose sur laquelle on peut influer. »

Cette saison, le mal est fait presque pour l’OM. Ceux qui ont le plus à perdre, sur ce match-là, c’est Lyon Rudi Garcia (entraîneur de l’OM)
Et la magie de la C1 ferait donc le reste… « On l’a vu cette semaine, toutes proportions gardées, parce que c’était la Ligue des champions et des équipes beaucoup plus grandes que nous, prend-il soin de rappeler. Mais on a vu que pour des équipes qui avaient très, très peu de chances de continuer l’aventure, des miracles peuvent parfois arriver aussi… En football, tout est possible, tant que ce n’est pas définitivement fini. »

Un peu plus d’un an après une défaite lourde de sens au Vélodrome face aux Lyonnais (2-3), qui avait plombé le sprint final de l’OM (*), les Marseillais ont surtout l’opportunité de rendre un fier service à l’ASSE, même si Garcia prétend ne pas avoir de préférence: « Peu m’importe, on doit rejoindre le quatrième et pour l’instant, le quatrième c’est Saint-Etienne et on n’est que sixième. » Et les rôles sont inversés avec l’OL.

« Cette saison, le mal est fait presque pour l’OM. Ceux qui ont le plus à perdre, sur ce match-là, c’est Lyon, puisqu’ils sont troisièmes et qu’ils peuvent tomber du podium en cas de défaite chez nous. Ce qu’on veut, nous, c’est les battre, parce qu’on a besoin de se racheter et de montrer sur les derniers matches qu’on est là, qu’on ne lâche rien… Il faut absolument qu’on soit à la hauteur de événement après-demain (dimanche), qu’on se batte, qu’on mouille le maillot sur ce match-là. Et de toute façon, quand on a fait de bons résultats, c’était toujours à ce prix-là.
Le 18 mars dernier, l’OL venait s’imposer à Marseille (3-2) grâce à un but de Memphis Depay (90e). Un match lourd de conséquences au classement, mais aussi en raison de la suspension d’Adil Rami suite à une échauffourée dans le couloir menant aux vestiaires.

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